Pourquoi dit-on des grossièretés quand on est au volant ?

Au volant, beaucoup de gens, hommes et femmes, ont tendance à changer de personnalité. Au moindre problème, ils s’énervent et jurent comme des charretiers, un peu comme Dr Jekyll et Mr Hyde. Si quelque chose les ralentit ou perturbe la tranquillité de leur conduite, ils réagissent au quart de tour (trafic dense, queue de poisson, même un dos-d’âne). Les moins courtois utilisent illico le klaxon, alors qu’il s’agit d’un avertisseur de danger à utiliser avec discernement. Les autres recourent à une solution plus simple : s’emporter et crier des insultes.

Selon Jean-Pascal Assailly (psychologue, chercheur, et expert du Conseil national de la sécurité routière), la principale raison, c’est le temps. Au XXIe siècle, la société exige des résultats plus rapides, accélère nos moyens de communication et facilite l’accès aux loisirs (streaming, Internet). Nous sommes habitués à ce que les choses aillent vite. Du coup, face à des situations lentes, on s’agace. Or, il y a de quoi au volant, entre les limitations de vitesse et des feux rouges à ne surtout pas griller. Quand les autres usagers de la route ralentissent trop, ou quand quelqu’un commet une faute, certains conducteurs perdent donc leur sang-froid. La fatigue peut aussi être un facteur. Les gens revenant du travail n’ont qu’une envie : rentrer vite chez eux pour se reposer. Gare à quiconque s’interpose. Imaginez dans le cas d’un pneu crevé !

Toujours selon Assailly, on s’emporte au volant parce que :

Malheureusement, les injures (...)

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