Publicité

Pourquoi la décision de la Cour Suprême de révoquer le droit à l'avortement aux États-Unis est historique

Un coup de massue pour les droits des femmes aux États-Unis . Vendredi, la Cour suprême a annoncé la révocation de l’arrêt Roe vs Wade qui garantissait jusqu’ici le droit à l’avortement dans le pays depuis 1973. Par cet arrêt, la Cour Suprême annule les lois du Texas sur l’avortement, la décision admettant que « le droit au respect de la vie privée, présent dans le 14e amendement de la Constitution (…) est suffisamment vaste pour s’appliquer à la décision d’une femme de mettre fin ou non à sa grossesse ». « Une loi du type de celle du Texas qui fait de l’avortement un crime, sauf quand la vie de la mère est en danger, sans tenir compte du stade de la grossesse ni des autres intérêts en jeu, viole le 14e amendement de la Constitution », estimait-elle à l’époque. La jurisprudence avait alors fixé le cadre légal de l’accès à l’avortement.

Avec la révocation de cet arrêt, la situation aux États-Unis revient à celle en vigueur avant 1973, à savoir que si l’avortement « n’est pas interdit aux États-Unis, la pratique va être remise aux États. Il y aura donc cinquante législations différentes. Et ce qui est également remis en cause, c’est le rôle protecteur de l’État quant aux droits individuels », explique Nicolas Bacharan, spécialiste des États-Unis. Ainsi si un État autorise l’avortement, la Cour Suprême n’aura pas son mot à dire. Mais, il en sera de même pour un État qui décide d’interdire l’avortement. « Nous allons avoir des droits de citoyennes à deux vitesses », craint l’ex...


Lire la suite sur LeJDD