Pourquoi certains salariés tombent-ils malades dès qu’ils sont en congé ?
Pilita Clark, chroniqueuse pour le Financial Times, explique qu’elle souffre d’un mal qu’elle pensait plus rare qu’il ne l’est en réalité. Dès qu’elle est en vacances, elle tombe malade. Elle pensait qu’il s’agissait d’une maladie imaginaire… jusqu’à ce qu’elle rencontre le chercheur et psychologue néerlandais Ad Vingerhoets, professeur associé de psychologie clinique à l’université de Tilbourg, aux Pays-Bas. C’est à lui qu’on doit l’expression “mal des loisirs”, qui désigne le problème dont souffre la journaliste. Selon ses travaux, il s’agit d’une “maladie réelle qui doit être prise au sérieux, mais également déroutante, parce que les symptômes varient considérablement”.
Sur 1 800 personnes interrogées, environ 3 % en était atteintes. Les symptômes, qui comprennent des maux de tête, de la fatigue, des douleurs musculaires, des nausées, des rhumes, des infections virales et des problèmes d’oreilles, peuvent débuter la veille d’un week-end ou au début des vacances. Parfois, les symptômes débutent le vendredi soir et disparaissent le lundi matin. “Vingerhoets a commencé à étudier le phénomène après avoir compris que lorsqu’il tombait lui-même malade, c’était souvent pendant les vacances de Noël et du Nouvel An.”
Il n’existe pas une cause unique à cette affliction, mais une “gamme de causes” :
Parfois, le corps est plus résistant en cas de stress, et donc au travail. Une fois la source de stress évacuée, le corps s’affaiblit.
Peut-être remarque-t-on plus les douleurs quand nous sommes au repos.
“Ou peut-être que le stress du travail augmente les niveaux d’adrénaline, ce qui perturbe le système immunitaire ou déclenche des symptômes du mal des loisirs.”
Et enfin, la “musturbation” ! “L’idée de la musturbation est attribuée à un psychothérapeute américain du nom d’Albert Ellis. Il est défini dans le dictionnaire de psychologie en ligne de l’American Psychology Association comme suit : ‘La croyance de certains individus qu’ils doivent absolument atteindre des objectifs souvent perfectionnistes afin d’obtenir le succès, l’approbation ou le confort’.” Autrement dit, pour être mieux portant, il faut être moins perfectionniste.
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