Voilà pourquoi certaines personnes n’ont jamais froid

Sad broke poor person unable to pay electric bill suffering from cold in her own unheated home during winter

Une étude menée par des chercheurs de l’Institut Karolinska, en Suède, révèle pourquoi certains ont besoin de monter le chauffage à fond alors que d’autres se baladent en T-shirt au mois de décembre.

Nous ne sommes pas tous égaux face au froid. Certaines personnes n’arrivent pas à dormir le chauffage allumé alors que d’autres sont tétanisés par le froid malgré leurs pulls et grosses chaussettes. Pourquoi un tel écart ? La réponse serait à chercher du côté de la génétique.

Une équipe de chercheurs de l’Institut Karolinska, en Suède, a demandé à 42 hommes âgés de 18 à 40 ans de se plonger dans une eau à 14 °C pendant 20 minutes. L’expérience a été renouvelée plusieurs fois entrecoupée de 10 minutes de pause. Tout au long du test, les scientifiques ont mesuré l’activité des muscles des participants.

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Une histoire de protéine

Les résultats montrent que les volontaires les plus résistants au froid étaient ceux qui étaient dépourvus d’une protéine, l'alpha actinine 3 (ACTN3). Cette protéine des muscles squelettiques est utilisée par les fibres à contraction rapide sollicitées lors d'un effort violent. L’absence d’alpha actinine 3 leur permettait ainsi de dépenser moins d’énergie et donc de mieux supporter le froid.

Ainsi, près d’1,5 milliard de personnes dans le monde seraient naturellement plus résistantes au froid grâce à l’absence de protéine α-actinine-3. Cela serait le fruit d’une mutation génétique qui se serait produit il y a 80 000 ans, lorsque les Homo Sapins migraient de l’Afrique vers l’Europe et l’Extrême-Orient.

Une précédente étude menée sur des athlètes a montré que cette protéine était nécessaire pour pratiquer un sport à haut niveau nécessitant un effort intense, comme le sprint. Les frileux seraient donc avantagés dans les sports de force. En revanche, l’absence de protéine semblait favoriser les efforts plus soutenus, comme les marathons. Les moins frileux seraient donc meilleurs en endurance.

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