Pourquoi Bruno Retailleau incite Nicolas Sarkozy à « quitter » LR

Bruno Retailleau, ici en septembre 2022, incite Sarkozy à quitter le pari des Républicains
EMMANUEL DUNAND / AFP Bruno Retailleau, ici en septembre 2022, incite Sarkozy à quitter le pari des Républicains

EMMANUEL DUNAND / AFP

Bruno Retailleau, ici en septembre 2022, incite Sarkozy à quitter le pari des Républicains

POLITIQUE - C’est un nouveau tournant, à droite. Souvenez-vous, en avril dernier, pendant la campagne présidentielle, le nom de Nicolas Sarkozy avait été hué par les militants Les Républicains lors d’un meeting de soutien à leur cheffe de file Valérie Pécresse. Cinq mois plus tard, c’est l’une des figures actuelles du parti gaulliste, Bruno Retailleau, qui affirme tourner la page. Ou la déchirer.

« Si Nicolas Sarkozy souhaite quitter Les Républicains, qu’il le fasse », a ainsi lancé le sénateur vendéen ce mardi 4 octobre, interrogé par Europe 1 sur l’intention prêtée à l’ancien président de la République de quitter le parti s’il en prend la tête.

« Je vais vous faire une confidence : si je suis élu et si Nicolas Sarkozy souhaite quitter LR, qu’il le fasse. Je ne le retiendrai pas et même je le comprends », a ainsi avancé le chef de file des sénateurs LR et candidat à la présidence du parti, avant de critiquer, en creux, la conduite de l’ancien chef de l’État lors du précédent quinquennat.

« Ce que je reproche à ma propre famille politique c’est souvent de s’être excusée ».

« Je comprends que tous ceux qui ont mis beaucoup d’énergie à la réélection de Monsieur Macron ne souhaitent pas me voir accéder à la présidence de LR parce qu’ils savent qu’avec moi, je ne transigerai jamais là-dessus. Jamais. Je veux une droite qui soit vraiment de droite. Je le disais, pas une droite à mi-temps, pas une moitié de droite, la droite complète », a également affirmé celui qui fera face début décembre au député des Alpes-Maritimes Éric Ciotti, au secrétaire général de LR Aurélien Pradié ou au maire d’Orléans Serge Grouard.

« Ce que je reproche à ma propre famille politique c’est souvent de s’être excusée, c’est tous ces abandons et ces lâchetés », a encore martelé Bruno Retailleau, pour qui « notre passé est aussi un passif ». Message reçu ? C’était sans compter les quelques exemples donnés par le sénateur.

« Pourquoi est-ce que l’on a connu cette succession d’échecs ? Je vais vous donner quelques exemples de ces reculs, de ces abandons », a-t-il développé. « Certes, on a fait la défiscalisation des 35 heures mais on ne les a pas abandonnées, les 35 heures. Certes, on a fait des peines plancher mais on a abandonné la double peine. Certes, on a réduit un peu la fonction publique mais on a fait les ARS (agences régionales de santé) qui ont bureaucratisé la santé ».

Selon les informations de L’Express, jeudi 29 septembre, l’ancien président de la République a confié à un élu de droite, qu’il recevait récemment, ne pas souhaiter voir Bruno Retailleau prendre la tête du parti de droite. Si Nicolas Sarkozy n’a pas expliqué sa raison, il aurait en revanche menacé de quitter définitivement sa famille si le Vendéen l’emporte.

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