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Pourquoi Booba s'en prend à Magali Berdah

La papesse des influenceurs, Magali Berdah, a porté plainte contre Booba pour harcèlement, et fait fermer son compte Instagram. Mais le rappeur, en pleine croisade contre les influenceurs, n'a pas dit son dernier mot.

"M’attaquer vous n’auriez jamais dû", tel est l'un des derniers tweets rageurs de Booba, publié ce mercredi, en légende d'un article du Monde sur sa croisade contre Magali Berdah.

L'agente d'influenceurs a obtenu le 12 juillet la fermeture du compte Instagram de Booba, après avoir déposé une plainte contre le rappeur, en mai dernier, pour cyberharcèlement.

Dans l'article du Monde, la directrice de Shauna Events, société qui cornaque la carrière de nombreux e-influenceurs, se dit "harcelée" et "menacée de mort", depuis que Booba la poursuit de sa vindicte sur Twitter, où 5,7 millions d'abonnés le suivent.

"Meute haineuse"

Magali Berdah affirmait le 12 juillet dernier avoir été la cible de propos antisémites, de menaces de mort, de décapitation, de lapidation, de viol, mais également d'invitation au suicide de la part d'internautes qu'elle qualifie de "meute haineuse" de Booba.

Depuis plusieurs mois, Booba, coutumier des attaques plus ou moins sérieuses contre d'autres rappeurs et des propos parfois proches du complotisme, a un nouveau combat. Il dénonce sur les réseaux sociaux le business des influenceurs, entre placements de produits et publicités, et les accuse régulièrement "d'arnaquer les honnêtes gens". Il a fait de Magali Berdah, sa cible privilégiée.

"De fausses stars"

Dans un des nombreux messages publiés ce mercredi, il expose ainsi le compte d'une influenceuse, et pointe une technique de vente, le "dropshipping", qui consiste à vendre un stock de produits achetés à bas prix sur des sites en général chinois. Cette technique de vente débouche en effet souvent sur des arnaques, sous forme de livraisons aléatoires et de produits non-conformes à la description.

"Stock français de produits chinois... bien essayé! Obligé de passer en privé et de désactiver les comm. Pas pratique pour promotionner [sic] ses produits", écrit-il en taguant Magali Berdah ainsi que son avocat Maître Klugman, laissant ainsi planer la menace de poursuites.

"On est bien en face de quelque chose de systémique, déclare ainsi l'avocat interrogé par Le Monde. Ce sont de fausses stars, qui (…) obtiennent de faux comptes, pour vendre de faux produits. La seule chose vraie, c’est le préjudice pour le consommateur."

Magali Berdah avait expliqué en juin 2021 à BFMTV.com avoir, pour endiguer certaines dérives, "essayé d'être plus sélectifs [avec les fournisseurs] pour qu'il y ait le moins de problèmes possible". Elle indiquait également avoir "créé une équipe de juristes pour limiter les abus".

"Quand j'ai démarré mon métier d'agence en 2016, il n'y avait pas de dropshippers", avait-elle plaidé.

Booba, qui entend jouer les redresseurs de torts, a, lui, mis en place une boîte mail et lancé le hashtag "influvoleur". Il a retweeté mardi un message de Bruno Le Maire, indiquant vouloir "durcir les sanctions pénales contre les arnaqueurs". "J'sais pas si vous la sentez arriver...", a-t-il commenté.

Le rappeur a également déposé plainte contre Magali Berdah, pour "diffamation et dénonciation calomnieuse", comme l'avait indiqué son avocat fin mai, dans un communiqué.

Article original publié sur BFMTV.com

VIDÉO - Grosses tensions entre Booba et Vald toute la soirée de vendredi aux Francofolies, un cordon de CRS a même été déployé