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Pourquoi les amours de vacances sont-ils si intenses ?

Nombreux sont ceux à avoir connu ce genre d’amour si fort qu’il paraissait impossible à surmonter. Mais qui n’est qu’un intense souvenir aujourd’hui.

AMOUR - Un coucher de soleil, une plage, un baiser… Un bel inconnu ou une belle inconnue qu’on ne reverra probablement jamais. Ces quelques moments passés ensemble sont d’une intensité folle et font toute la beauté des amours de vacances. Mais les émotions ressenties sont si fortes, dans un laps de temps si court et avec une personne que l’on connaît si peu que l’on a le droit de se demander pourquoi ces amourettes sont si intenses par rapport à nos histoires du quotidien.

La réponse se trouve dans le nom donné à ces amours : les vacances. « Nos postures de contrôle sont beaucoup plus évidentes quand on est submergé par notre train de vie », analyse la coach en amour et fondatrice de l’agence de coaching Love Intelligence, Florence Escaravage. « On est plus décontracté en vacances. On se laisse aller à l’ouverture, à la curiosité. »

La connexion émotionnelle se fait donc plus naturellement. Pour la coach, on « livre son vrai soi. » Un avis partagé par la psychanalyste spécialisée dans l’amour et le couple Fabienne Kraemer pour qui on offre « la meilleure version de nous-même pendant les vacances. » Elle ajoute que « les relations normalement limitées dans le temps augmentent inconsciemment l’intensité. »

Le contexte de l’été

Le contexte des vacances n’est pas non plus négligeable. « Toute l’année, nous attendons l’été. On se conditionne à vivre des choses extraordinaires », analyse Fabienne Kraemer. Elle qualifie cette période de bulle de pulsion de vie. Les corps sont plus dénudés, la fête et l’alcool aident à s’ouvrir un peu plus. Toutes les conditions sont réunies pour ce genre de rencontres.

Pour la psychanalyste, l’intensité ressentie est « l’acmé de l’état amoureux. » Mais cette sécrétion hormonale dingue ne mène pas forcément à l’amour. C’est une porte d’entrée. « On se trompe souvent en amour pendant les vacances », pense-t-elle avant de développer : « C’est une connexion mentale à un temps X dans des conditions Y. »

Ces relations sont-elles pourtant vouées à l’échec ? Pas de l’avis de Florence Escaravage pour qui « la connexion reste une connexion, peu importe où elle a eu lieu. Elle est d’autant plus réelle car on a été dans des positions favorables. On a livré ce qu’il y a de plus vrai en nous. »

Ces relations peuvent-elles durer ?

Toutes deux concèdent néanmoins que l’on rencontre des gens qu’on n’aurait pas abordés dans la vie ordinaire. Ce qui peut mener à de très belles rencontres. Mais revenir dans le cadre quotidien avec une personne si différente n’est pas forcément facile. « C’est une question de choix », tranche Florence Escaravage. « On peut faire celui de l’émotion. Mais on peut aussi se laisser embarquer par nos critères et nos stéréotypes. On se dit que l’amour ne pourra pas durer dans un contexte où les différences de milieu social et de lieu géographique vont tout casser. »

Mais rien n’empêche de tenter le coup. Pour la coach en séduction, « la réussite passe par la co-construction et la co-création de la relation. Il faut être inventif et volontaire pour mettre en place des visios, des partages, des week-ends et des moments intimes. Il faut continuer d’alimenter le lien. C’est aussi important d’aller connaître la personne dans son quotidien. »

Pour ceux qui finissent en couple, l’intensité de la rencontre peut même être un socle très puissant auquel il est facile de se référer dans les moments difficiles.

Il faut aussi accepter le risque de la déception. « Il peut être beaucoup moins beau en jean qu’en maillot de bain », s’amuse Fabienne Kraemer. Mais dans tous les cas, il vous restera le souvenir d’une belle rencontre.

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