Pourquoi aller voir Coco de Pixar (même si tu n'as pas 10 ans) !

Dire que les dessins animés ne sont pas réservés aux enfants revient à enfoncer une porte ouverte. Mais pour certains films d’animation, la cible est plus évidente que pour d’autres et, en regardant la bande-annonce de Coco, il serait aisé de le classer dans la catégorie “Réservé aux moins de 12 ans”. Il n’en est pourtant rien. Explications.

Walt Disney Company
Walt Disney Company

Pas de princesses en détresse
Exit Vaiana, Raiponce et Rebelle. Pas de princesse ici mais un petit garçon mexicain presque comme les autres qui rêve de chanter contre l’avis de sa famille qui a banni la musique dans sa maison. Et cette quête, tout le monde peut s’y identifier (en tous cas plus qu’à celle d’une princesse prisonnière dans une tour) !

Un univers hors normes
Le jour de la fête des morts (Dia de los muertos) au Mexique, Miguel, le petit héros de ce dessin animé, se retrouve propulsé comme par magie dans l’au-delà, parmi les morts. Un choix étonnant pour Disney car certains parents se demanderont si tout cela est morbide ! Il est évident que non : Pixar affronte les thématiques de la mort et du souvenir avec originalité, émotion et humour, confrontant son jeune public à la dure réalité sans jamais le traumatiser ni le prendre pour un imbécile.

Un pied de nez à Trump
La production du film était lancée bien avant l’élection de Trump mais on adore que Coco mette en avant la culture et le peuple mexicains que le Président américain méprise tant. Ce film d’animation, qui promet d’être vu par de nombreux partisans de Trump, rend un très bel hommage aux traditions, à la musique et aux valeurs de ce pays qu’ils ne cessent de décrier depuis un an.

Walt Disney company
Walt Disney company

Une musique rythmée
Comme tout Disney de Noël, Coco réserve évidemment des séquences en chansons. Pourtant, rien d’aussi tarte qu’une Reine des Neiges “libérée, délivrée” mais des sonorités latines endiablées et inédites pour le studio.

Une claque visuelle
Plus les années passent, plus Pixar déplace les curseurs. Le Monde des Ancêtres de Coco est d’une beauté visuelle et d’une créativité dingues, avec ses immeubles et ses squelettes haut en couleurs, plus ludiques que la représentation burtonnienne de la vie après la mort par exemple.

via GIPHY

De l’émotion
Même à 25 ou 30 ans, impossible de rester de marbre devant l’ouverture de Là-haut qui retraçait l’histoire d’amour entre le vieux héros et sa femme ou devant la scène mythique de Toy Story 3 où nous avons tous craint pour la vie de Woody et Buzz. Retenir ses larmes ou son émotion sera tout aussi difficile avec la séquence finale de Coco qui, elle aussi, restera dans les annales du genre.

Verdict : Ne boudez pas votre plaisir, retombez en enfance et amenez votre petit frère, votre nièce, votre fille, votre conjoint. Promis : ce sera tout sauf une punition !

De Lee Unkrich et Adrian Molina. USA, 1h45.

A LIRE AUSSI

> Que valent Plonger et Le bonhomme de neige ?

> Pourquoi il faut aller voir Camelia Jordana dans Le brio au cinéma

> Polémique ou non, le dernier Polanski est un nanar