Pourquoi les épreuves sportives ne sont-elles pas mixtes ?

« Au début du XXe siècle, la non-mixité est, face au sexisme, le seul moyen, dans un premier temps, de développer la pratique sportive des femmes », explique la sociologue Béatrice Barbusse dans son ouvrage Du sexisme dans le sport (éd. Anamosa). En 1922, la Française Alice Milliat dut en effet batailler pour organiser les premières épreuves féminines des Jeux olympiques alors que Pierre de Coubertin refusait catégoriquement qu’elles y participent. Historiquement, le sport se construit donc sur une séparation des sexes. La mixité est d’ailleurs considérée comme inéquitable puisque les hommes sécrètent plus de testostérone que les femmes, ce qui développe leur musculature et leur octroie un avantage indéniable. Cette hormone cristallise aussi tous les soupçons lors des compétitions féminines…

Dès les années 1930, les sportives jugées trop musclées et aux épaules trop carrées devaient se soumettre à des tests de féminité par dosage de la testostérone. Dans les années 1960, ce sont de véritables contrôles de sexe avec examen gynécologique puis des tests chromosomiques qui se heurtent à la réalité génétique de l’intersexuation. Aujourd’hui, malgré les critiques de discrimination, de nombreuses fédérations fixent un taux sanguin maximal de testostérone pour concourir dans les catégories féminines. Quant à la mixité, elle a peu progressé. Ainsi, aux Jeux olympiques d’hiver de Pékin en février 2022, sur les 109 épreuves au programme, seules 11 réunissaient les athlètes des deux sexes (...)

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