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Pour Trump, Kim Jong-un est "un fou avec des armes nucléaires"

Donald Trump a déclaré au président philippin, Rodrigo Duterte, que le dirigeant de la Corée du Nord, Kim Jong-un, était "un fou avec des armes nucléaires" qu'il fallait à tout prix maîtriser. /Photo prise le 18 mai 2017/REUTERS/Yuri Gripas

WASHINGTON (Reuters) - Donald Trump a déclaré au président philippin, Rodrigo Duterte, que le dirigeant de la Corée du Nord, Kim Jong-un, était "un fou avec des armes nucléaires" qu'il fallait à tout prix maîtriser. Le Washington Post et le site internet d'informations The Intercept citent ces propos mercredi à l'appui d'une transcription d'une conversation téléphonique que les deux hommes ont eue le 29 avril. Un haut responsable de l'administration américaine n'a pas mis en doute la véracité des propos tenus par le chef de la Maison blanche mais a refusé de faire le moindre commentaire. Lors de cet échange, dont le New York Times a le premier rendu compte, Donald Trump confie à son interlocuteur que les Etats-Unis ont envoyé deux sous-marins nucléaires au large de la Corée, soulevant de nouvelles questions sur la capacité du président américain à traiter d'informations sensibles. La transcription a fait l'objet d'une diffusion "confidentielle" par la division des Amériques du ministère philippin des Affaires étrangères. Selon ce verbatim, Donald Trump a déclaré à Rodrigo Duterte que les Etats-Unis avaient "une grande puissance de feu là-bas". "Nous avons deux sous-marins - les meilleurs du monde. Nous avons deux sous-marins nucléaires, non pas que nous voulions nous en servir du tout", continue-t-il. Demandant au président philippin d'intercéder auprès de la Chine pour contrer les velléités bellicistes du dirigeant nord-coréen, Donald Trump ajoute : "On ne peut pas laisser un fou avec des armes nucléaires dans la nature comme ça". Evoquant les tests nucléaires effectués par la Corée du Nord, au mépris des résolutions de l'Onu, le président américain note que Kim Jong-un dispose de la "poudre" mais "n'a pas le système de lancement"'. "Toutes ses fusées s'écrasent. C'est une bonne nouvelle. Mais le jour où il aura ce système de lancement...", ajoute Donald Trump sans finir sa phrase. L'attitude du président américain en ce qui concerne des informations sensibles a déjà donné lieu à controverse. Il lui a été reproché d'avoir divulgué des renseignements sur l'organisatin Etat islamique émanant d'un pays tiers au chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, et à l'ambassadeur de Russie sse à Washington, qu'il a reçus le 10 mai dans le bureau Ovale de la Maison blanche. (David Brunnstrom et Matt Spetalnick, avec Karen Lema à Manille, Henri-Pierre André et Gilles Trequesser pour le service français)