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Pour De Rugy, la taxe carbone reste d'actualité

La fiscalité écologique, notamment la taxe carbone, n'est pas "taboue", a déclaré vendredi François de Rugy alors qu'Emmanuel Macron a marqué sa volonté d'écarter toute hausse de taxes à l'issue du "grand débat national". /Photo prise le 27 novembre 2018/REUTERS/Gonzalo Fuentes

PARIS (Reuters) - La fiscalité écologique, notamment la taxe carbone, n'est pas "taboue", a déclaré vendredi François de Rugy alors qu'Emmanuel Macron a marqué sa volonté d'écarter toute hausse de taxes à l'issue du "grand débat national".

Le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, avait rapporté mercredi lors du compte rendu du conseil des ministres que la réponse à la colère des "Gilets jaunes" ne résidait pas, selon Emmanuel Macron, dans une hausse de la fiscalité.

"Je crois que là on a une vision très très réduite de ce qu'a dit le président de la République autour de la table du conseil des ministres où il a dit, en effet, qu'il ne fallait pas qu'on invente ici une tranche d'impôt supplémentaire, là une hausse d'impôt pour telle catégorie de Français, etc.", a réagi François de Rugy sur franceinfo.

"La question, a développé le ministre, c'est de savoir ce que nous préférons comme fiscalité : est-ce que nous préférons que la fiscalité augmente sur les revenus et qu'on augmente toujours les impôts sur les revenus, ou est-ce qu'on préfère taxer la pollution?"

"A l'issue du grand débat, de toute façon, les questions fiscales, elles seront sur la table."

"Il n'y a pas de tabou sur la question de la fiscalité écologique. Honnêtement, la taxe carbone, c'est quand même un peu plus intelligent que la TVA", a jugé le ministre de la Transition écologique.

Le gouvernement avait décidé début décembre l'abandon de la hausse de la taxe carbone pour 2019 - de 2,9 centimes par litre d'essence et 6,5 centimes par litre de diesel -, satisfaisant ainsi à l'une des revendications initiales des "Gilets jaunes".

"On était sur trois centimes d'euro (...) au 1er janvier 2019 sur le litre d'essence. (...) On peut faire moins de trois centimes", a avancé vendredi François de Rugy.

"Là, on a quelque chose qui taxe les énergies fossiles, le pétrole, le gaz, le charbon, qui émettent du dioxyde de carbone. Si on réduit ces consommations, ce que beaucoup de Français ont fait, eh bien on paye moins de taxes", a-t-il expliqué.

(Sophie Louet, édité par Yves Clarisse)