Pour Michel Barnier, le Brexit n'a "pas besoin de temps"

Le négociateur en chef de l'Union européenne pour le Brexit, Michel Barnier, estime mercredi ne pas avoir "besoin de davantage de temps" sans toutefois exclure d'étudier l'impact d'une éventuelle prolongation des discussions pour une sortie du Royaume-Uni au-delà du 29 mars. /Photo prise le 30 janvier 2019/REUTERS/François Lenoir

PARIS (Reuters) - Le négociateur en chef de l'Union européenne pour le Brexit, Michel Barnier, estime mercredi ne pas avoir "besoin de davantage de temps" sans toutefois exclure d'étudier l'impact d'une éventuelle prolongation des discussions pour une sortie du Royaume-Uni au-delà du 29 mars.

"Nous n'avons pas besoin de davantage de temps, mais nous avons besoin de décisions du Parlement Britannique", déclare Michel Barnier dans un entretien au journal La Croix à paraître jeudi.

"Toutefois, si cette question est posée, la première réaction des chefs d'État, qui devraient se prononcer à l'unanimité, serait de dire : pour quoi faire ? Combien de temps ? Nous devrions vérifier l'impact de cette prolongation éventuelle sur l'ordre institutionnel et le déroulement des élections européennes à la fin du mois de mai", ajoute-t-il.

"Par ailleurs, nous ne renégocierons pas le traité du retrait ordonné, ni la déclaration politique sauf à la rendre plus ambitieuse, si le gouvernement britannique le souhaite", poursuit-il.

Chargée par les députés de renégocier le texte et d'obtenir notamment des "mécanismes alternatifs" au "backstop" nord-irlandais, Theresa May rencontrait le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, à Bruxelles ce mercredi soir. Le ministre britannique du Brexit, Stephen Barclay devait pour sa part s'entretenir avec Michel Barnier.

Lundi, Jean-Claude Juncker avait déclaré que si le gouvernement britannique demandait une extension des discussions sur le Brexit, personne en Europe ne s'y opposerait.

Selon un diplomate européen, la Grande-Bretagne a jusqu'à la mi-mars au plus tard pour parvenir à conclure avec l'Union européenne un accord sur le Brexit qui puisse être approuvé lors du Conseil européen des 21 et 22 mars, faute de quoi Londres devra reporter la date de sa sortie de l'UE ou quitter le bloc communautaire sans accord.

(Julie Carriat, édité par Nicolas Delame)