Pour les médecins, sa douleur au cou était liée au temps passé devant les jeux vidéo, il s’agissait en réalité d’une tumeur au cerveau

Lorsqu’il jouait aux jeux vidéo sur son téléphone, le jeune Ronnie avait tendance à baisser la tête. Mais ses douleurs au cou n’étaient pas liées à son passe-temps favori, comme l’avait suggéré de prime abord son médecin généraliste. La réalité était bien plus grave.

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Comme beaucoup de jeunes de son âge, Ronnie Hood, un garçon de 11 ans, aime passer ses week-ends à jouer aux jeux vidéo sur son téléphone. Alors lorsqu’il a commencé à ressentir de vives douleurs au cou, son médecin généraliste a tout de suite pensé que son état était lié à son hobby. En effet, le fait de se pencher pour regarder son téléphone aurait très bien pu provoquer cette tension.

Mais la réalité était tout autre. Le jeune garçon était atteint d’un cancer incurable et mortel qui se développait "comme une pieuvre" autour de son tronc cérébral. Une analyse plus approfondie a révélé qu'il s'agissait d'un gliome médian diffus (DIPG), un type rare de cancer du cerveau qui ne touche qu'environ 20 à 30 enfants par an au Royaume-Uni. "Lorsque nous avons reçu les résultats de l'IRM, nous ne pouvions pas croire qu'il souffrait d'un cancer du cerveau. C'était comme si nous avions été heurtés par un bus”, a notamment confié son père dont les propos ont été relayés par le Daily mail.

Suite à ce coup de massue, le jeune garçon a alors subi une intervention chirurgicale et une radiothérapie, la chimiothérapie étant inutile dans son cas. Mais sans grande amélioration visible, ses parents ont placé leurs espoirs dans un médicament appelé ONC201, actuellement testé aux États-Unis et dont les résultats se sont montrés prometteurs contre le type spécifique de tumeur dont Ronnie souffre, une mutation nommée H3K27. "Il a une mutation rare de ce type de tumeur, ce qui signifie qu'il n'y a pas beaucoup d'options de traitement ici au Royaume-Uni”, a rappelé son père tout en indiquant avoir créé une cagnotte GoFundMe pour collecter 50 000 livres. Et ce, afin de traverser l'Atlantique pour augmenter les chances de survie de son fils.

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Mais malheureusement, tous doivent faire preuve de patience. "Actuellement, pour que Ronnie soit éligible à tout autre traitement, la tumeur doit se développer avant que quiconque puisse faire quoi que ce soit”, a-t-il déclaré, confiant se sentir impuissant face à cette situation.

Aujourd'hui, le quotidien devient de plus en plus compliqué pour le jeune homme, contraint de prendre une dose élevée de stéroïdes pour réduire l'enflure qui entoure la tumeur. Un phénomène qui a d'ailleurs complètement changé son apparence. "Bien qu'il puisse marcher et parler, cela devient de plus en plus difficile. En mars, les effets secondaires l'ont même obligé d’arrêter d'aller à l'école”.

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"Cela nous rappelle brutalement que les tumeurs cérébrales frappent sans discernement, elles peuvent toucher n’importe qui, à tout âge”, a rappelé de son côté Charlie Allsebrook, responsable du développement communautaire à l'association caritative Brain Tumor Research. Au total, seulement 2% des patients diagnostiqués avec DIPG sont en vie cinq ans après leur diagnostic. Mais en moyenne, ces derniers survivent entre huit et 11 mois.