Poupette Kenza est sortie de prison, mais l’influenceuse reste sous contrôle judiciaire

Poupette Kenza a été mise en examen pour « tentative d’extorsion en bande organisée » et « associations de malfaiteurs » le 8 juillet 2024.
Instagram/Poupette Kenza Poupette Kenza a été mise en examen pour « tentative d’extorsion en bande organisée » et « associations de malfaiteurs » le 8 juillet 2024.

JUSTICE - L’influenceuse Poupette Kenza est sortie de prison, pas son mari. Kenza Benchrif de son vrai nom, actuellement enceinte de son troisième enfant, a été libérée sous contrôle judiciaire ce jeudi 31 octobre, selon des informations de France 3 Normandie et du Parisien.

L’influenceuse Poupette Kenza placée en détention dans une affaire d’extorsion

La jeune femme de 24 ans est restée quatre mois en détention à la maison d’arrêt de Rouen, en Seine-Maritime, alors qu’elle est mise en examen pour « tentative d’extorsion en bande organisée » et « associations de malfaiteurs ».

Selon l’antenne de France 3, l’influenceuse avait été entendue il y a quelques jours par le juge d’instruction. « Sa détention était liée au fait que toute sa vie était à Dubaï et qu’elle n’avait pas de garantie de représentation en France. Il a fallu tout réimporter en France. On a fait face à pas mal d’obstacles administratifs », a expliqué son avocat Me Jeremy Kalfon.

« À partir du moment où on a réimporté sa vie en France, il n’y avait plus aucune raison qu’elle demeure en détention compte tenu de la gravité modérée du dossier », a-t-il estimé. Selon lui, sa grossesse « a très probablement permis » que la remise en liberté soit examinée « un peu plus vite » par la justice.

Interdiction de quitter le territoire

L’influenceuse aux millions d’abonnés, enceinte de huit mois, reste mise en examen et a l’interdiction de quitter le territoire. Elle se trouve actuellement « dans un endroit calme », « avec ses enfants qu’elle n’a pas vus depuis quatre mois », précise son avocat.

Poupette Kenza a été mise en examen après la plainte, le 23 février dernier, d’un couple qui a « fait l’objet de diverses surveillances (physiques, implantation de mini-caméra aux abords de leur domicile et balise GPS placée sur leur véhicule) et a été physiquement menacé sous condition de remise d’une somme de 200 000 euros », selon un communiqué du procureur de la République de Rouen Frédéric Teillet.

Le mari de Poupette Kenza, Allan Liehrmann, lui aussi mis en examen dans l’affaire, reste derrière les barreaux. Il était rentré en France le 23 septembre dernier « pour s’expliquer avec la justice ». Interpellé à l’aéroport, il avait été à son tour mis en examen pour les mêmes faits et incarcéré.

Une situation qui lui a « échappé »

Confiée à la direction interdépartementale de la police nationale de Rouen, l’enquête a permis de retrouver l’auteur présumé des faits. Interpellé lors du rendez-vous « prévu pour la remise de la somme d’argent, alors qu’il était porteur d’une grenade », cet homme a avoué avoir contacté les victimes pour « régler un contentieux financier qui les opposait à une influenceuse actuellement en résidence à Dubaï ».

Les investigations « tendent à démontrer l’implication » de Kenza Benchrif comme « donneuse d’ordre », a expliqué Frédéric Teillet.

D’après BFMTV, l’influenceuse accuse le couple de lui avoir dérobé 350 000 euros. Elle aurait fait appel à un « entremetteur » pour récupérer son argent, « puis la situation lui a échappé », a déclaré l’un de ses avocats à la chaîne d’information.

Poupette Kenza est suivie par 1,1 million de comptes sur Instagram et totalise 1,3 million d’abonnés sur TikTok.

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