Possible reconfinement: le maintien de l'ouverture des écoles au cœur des discussions

Image d'illustration - des élèves dans une classe d'école - REMY GABALDA © 2019 AFP
Image d'illustration - des élèves dans une classe d'école - REMY GABALDA © 2019 AFP

Le couvre-feu instauré à 18h "a une efficacité relative" et "ne freine pas suffisamment" la propagation du Covid-19 pour être "pleinement efficace", a expliqué mercredi le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal, à la sortie du Conseil de Défense. L'exécutif réfléchit donc à un autre scénario, et au cœur de ses réflexions se trouve la potentielle fermeture des établissements scolaires, selon les informations de BFMTV.

Trois scénarios sont actuellement sur la table, ont expliqué plusieurs participants du Conseil de défense: un couvre-feu en semaine avec un confinement le week-end, un confinement similaire à celui de l'automne avec des écoles ouvertes, et - option la plus dure - un confinement semblable à celui du printemps avec les écoles fermées.

Une option avec seuls les lycées et collèges fermés?

Des options intermédiaires sont également envisagées, comme la possibilité de garder les écoles primaires et maternelles ouvertes, avec les collèges et lycées fermés - ce qui n'aurait pas le même impact sur l'économie, pour des questions de garde d'enfants notamment. Cette option a été mise sur la table à plusieurs reprises depuis le début de la pandémie, car une distinction s'opère entre les jeunes enfants et les adolescents.

"Les adolescents de 12 à 18 ans semblent avoir la même susceptibilité au virus et la même contagiosité vers leur entourage que les adultes. Ils font cependant des formes moins sévères de la maladie comparé aux adultes, avec une proportion de formes asymptomatiques autour de 50%", écrivait le Conseil scientifique en octobre.

Alors que les médecins ont plusieurs fois pointé du doigt les risques de contaminations dans les établissements scolaires malgré les protocoles en place - notamment dans des lieux comme les cantines - le personnel enseignant craint de son côté que les élèves les plus fragiles décrochent si les cours ont à nouveau lieu entièrement à distance.

Un confinement dur redouté

Les ministres de l'Enseignement supérieur Frédérique Vidal, de la Culture Roselyne Bachelot et de l'Éducation Jean-Michel Blanquer ont exprimé leurs doutes sur une option trop stricte du confinement. Ce dernier a d'ailleurs plusieurs fois exprimé sa volonté de maintenir les écoles ouvertes en France. Le président de la République pourrait suivre cette voie, car selon nos informations, il est réticent à l'idée de remettre en place un confinement dur.

"Depuis le début de cette crise on a fait un choix, qui est celui de maintenir le plus possible les écoles ouvertes", a déclaré le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal jeudi matin sur France Inter. "On a toujours comme boussole, autant que c'est possible, de permettre à nos enfants d'aller à l'école", a-t-il poursuivi, soulignant qu'avec l'arrivée du variant britannique, "tous les scénarios sont sur la table". Il évoque par exemple la possibilité de rallonger les vacances de février.

La décision finale devrait être prise et annoncée rapidement, d'ici une semaine. Afin de préparer le terrain, Jean Castex mènera jeudi et vendredi une série de consultations: présidents de groupes du Sénat, de l'Assemblée nationale, représentants des associations d'élus et partenaires sociaux seront entendus par visio-conférences.

Article original publié sur BFMTV.com