Les possessions françaises à Jérusalem, un statut unique et source de tensions diplomatiques avec Israël

Une vue de l'esplanade des Mosquées prise depuis le mont des Oliviers à Jérusalem en 2017 où se trouve l'Eleona, un lieu saint placé sous la protection de la France.

Incident diplomatique à Jérusalem en marge de la visite du ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot. Deux gendarmes français qui assuraient la sécurité du ministre ont brièvement été arrêtés par des policiers israéliens qui étaient entrés dans l’église de l’Eleona, un site qui fait partie du domaine national français.

De notre correspondant à Jérusalem,

Le domaine national français est une curiosité historique qui remonte au XVIe siècle. À l'époque, Jérusalem appartient à l'Empire ottoman et le sultan reconnaît au royaume de France une mission de protection des chrétiens de Terre sainte. Le statut s'est prolongé malgré les soubresauts de l'histoire, si bien que la République française est aujourd'hui propriétaire d'un certain nombre de terrains et de bâtiments dont la plupart servent à des communautés chrétiennes.

À lire aussi[Vidéo] Incident diplomatique franco-israélien à Jérusalem, deux gendarmes français arrêtés

Ces quatre sites offerts à la France par différents donateurs dans la seconde moitié du XIXe siècle arborent le drapeau français, mais ne sont à proprement parler pas des emprises diplomatiques aux termes de la convention de Vienne. D’autres lieux, comme des hôpitaux, des écoles, sont placés sous la protection de la France, mais sans statut particulier.


Lire la suite sur RFI