«Mes positions sur le Hezbollah ont été de plus en plus critiquées»

L'aéroport international de Beyrouth en 2008. Romain Caillet y a passé vingt-neuf heures dimanche, avant de partir pour Paris.

Romain Caillet, chercheur installé au Liban et spécialiste de l'islamisme, a été expulsé de Beyrouth dimanche. Il revient sur les motivations «ridicules» de cette décision.

Alors qu’il souhaitait retourner au Liban, Romain Caillet (photo DR), chercheur associé à l’Institut français du Proche-Orient à Beyrouth, a été interdit de séjour dimanche. Alors qu'il travaille depuis plus de quatre ans à Beyrouth et est consultant sur les questions islamistes, la Sureté générale le soupçonnerait de «liens avec le terrorisme».«Une accusation ridicule», selon le chercheur.

Comment s’est déroulée votre expulsion du Liban ?

Samedi soir, de retour d’un séjour à Casablanca (Maroc), les douaniers libanais m’ont demandé de me ranger sur le côté lors du contrôle des passeports. Cela fait six mois que la même scène se reproduit mais, à chaque fois, j’ai pu rapidement entrer sur le territoire libanais. Je disposais d’un titre de séjour valable jusqu’en août 2015, en ma qualité d’expert auprès de la mission culturelle à l’ambassade de France. Après trois heures d’attente, j’ai été emmené dans la zone de refoulement de l’aéroport. Dimanche après-midi, on m’a notifié mon expulsion du territoire sans aucune explication. L’ambassade de France a présenté une requête au directeur de la Sureté générale pour autoriser mon entrée au Liban, mais celle-ci est restée sans suite. Après vingt-neuf heures passées à l’aéroport, je me suis finalement envolé pour Paris.

Une source anonyme à la Sureté générale a affirmé à l’AFP que votre expulsion était motivée par vos «liens avec le terrorisme». Que répondez-vous ?

C’est une accusation ridicule, très vague et passe-partout. J’aurais aussi bien pu être accusé d’être un espion israélien, cela n’a aucun sens. Je travaille depuis quatre ans et demi au Liban sur les mouvements jihadistes et, dans le cadre de ma recherche à l’Institut français du Proche-Orient, j’ai interrogé diverses personnalités salafistes comme Omar Bakri, le cheikh Ahmad al-Assir ou (...)

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