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Portugal: le parquet sommé de s'expliquer sur l'affaire qui a provoqué la démission du Premier ministre

AFP - KENZO TRIBOUILLARD

Éclaboussé dans l’affaire de corruption Influencer, le Premier ministre portugais Antonio Costa a préféré jeter l’éponge. Il fait l’objet d’une enquête pénale. Son nom aurait été cité par les cinq accusés dans cette affaire. Mais à la surprise générale, il se pourrait qu’il ne s’agisse que d’une méprise.

Avec notre correspondante à Lisbonne, Marie-Line Darcy

Dans une écoute téléphonique versée au dossier retenu contre le chef du gouvernement démissionnaire, son nom a été confondu avec celui de son ministre de l’Économie qui s’appelle Antonio Costa e Silva.

La conversation enregistrée se déroulait entre Lacerda Machado, conseiller et ami de l’ex-chef de gouvernement, et le patron de Start Campus, l’entreprise qui veut construire un data center à Sines, au sud de Lisbonne - un projet de 3,5 milliards d’euros - et Lacerda Machado promet qu’il en parlera à Antonio Costa, pour débloquer le dossier.

Dans la réalité, il parle bien du ministre de l'Économie Antonio Costa e Silva et non pas du Premier ministre Antonio Costa. Le ministère public a reconnu l’existence d’une coquille. Elle est surprenante et au Portugal, on s’interroge : Costa a-t-il démissionné trop vite ? Y a-t-il d’autres indices plus solides contre lui ?

De plus, la levée des accusations de corruption et de malversation à l’encontre des cinq accusés dans l’affaire pour permettre leur remise en liberté étonne.

Le président de l’Assemblée nationale, le socialiste Santos Silva, a demandé à ce que la justice face toute la lumière sur l’affaire d’ici aux législatives anticipées de mars prochain.


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