Porto Rico ne peut plus payer sa dette... ça vous rappelle quelque chose?

Alejandro Garcia Padilla, gouverneur de Porto Rico, le 30 avril.

Surnommée «la Grèce des Caraïbe», l'île est en faillite: le gouverneur a annoncé qu'il ne pouvait plus rembourser la dette.

«Nous ne pouvons pas rembourser notre dette. Ce n’est pas une question politique, c’est mathématique.» Ce n’est pas le Premier ministre grec Alexis Tsípras qui parle, mais Alejandro Garcia Padilla, le gouverneur de la petite île de Porto Rico, dans une déclaration mardi. L’avis de tempête financière ne touche plus exclusivement le Vieux continent. La banqueroute qui menace l’île caribéenne occupe désormais les Etats-Unis, auxquels Porto Rico est rattaché. L’Europe a son problème grec, Washington celui de Porto Rico. Deux bombes financières qui, par le plus grand des hasards, pourraient exploser de manière synchrone.

Aujourd’hui, la dette de Porto Rico s’élève à 72 milliards de dollars et l’île se rapproche dangereusement d’un défaut de paiement. Alejandro Garcia Padilla le martèle: «Il n’y a pas d’autres possibilités. J’adorerais avoir une option plus simple.» En vain: même en raclant les fonds de tiroirs, le pays ne parvient plus à payer.

Des crédits d’impôt alléchants

Chute de la croissance, hausse du chômage, effondrement des investissements, dégringolade des rentrées fiscales, impasse budgétaire…Les Portoricains savaient la situation de leur pays extrêmement fragile sur le plan économique et financier. Mais pas au point d’imaginer leur gouverneur parler de faillite. Porto Rico a commencé à dérailler en 2006. Cette année-là marque la fin d’un régime fiscal avantageux: celui des crédits d’impôts accordés aux investissements en provenance des Etats. Par ce système, Porto Rico attire à lui nombre d’entreprises américaines qui investissent essentiellement dans des secteurs à haute valeur ajoutée.

Parti de zéro, le pays voit se développer une industrie pharmaceutique et pétrochimique qui non seulement fournit les Etats-Unis, mais aussi le reste du monde. Mais en 2006, Washington siffle la fin des avantages. Les grandes entreprises (...)

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