La porte-parole du gouvernement accuse Mélenchon de "sous-entendus nauséabonds" sur le ministre chargé de l'Europe

La porte-parole du gouvernement Maud Bregeon reproche ce dimanche 29 septembre sur son compte X au leader insoumis Jean-Luc Mélenchon d'avoir émis la veille lors d'une prise de parole publique des "sous-entendus nauséabonds" à l'encontre du ministre auprès du Premier ministre et du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, chargé de l'Europe, Benjamin Haddad.

"Le ministre désigné pour s'occuper de l'Europe est acquis à la politique de M. Netanyahu", a affirmé samedi 28 septembre le leader insoumis.

Ces propos, prononcés lors d'une réunion publique à Mende, en Lozère, et dont le mot d'ordre était "Macron, destitution", ont ensuite été relayés par Jean-Luc Mélenchon lui-même sur son compte X.

Des propos "indignes" selon la porte-parole

Ils sont mal reçus par la porte-parole de l'exécutif. "Les sous-entendus nauséabonds de Jean-Luc Mélenchon à l’encontre du ministre chargé de l’Europe Benjamin Haddad sont indignes d’un responsable politique", estime-t-elle, accusant l'insoumis de faire un lien entre la confession juive du ministre délégué et sa ligne politique.

"La gravité de la situation requiert de la décence et du sang-froid", clame encore Maude Bregeon, alors que la communauté internationale s'inquiète d'un embrasement régional au Moyen-Orient.

Mélenchon se défend de tout amalgame

Ce dimanche, Jean-Luc Mélenchon se défend de tout amalgame. Il assure que sa sortie concernant Benjamin Haddad naît d'une précédente déclaration de l'actuel ministre délégué.

"L'escroquerie médiatique permanente 'Mélenchon a dit'... ce qu'il n'a pas dit", déplore l'ancien candidat à la présidentielle, partageant ensuite l'extrait d'une interview de Benjamin Haddad destinée à appuyer ses propos.

"La preuve. Benjamin Haddad a dit: 'Je ne suis pas pour un cessez-le-feu. Israël a le droit de se défendre contre le terrorisme du Hamas'", écrit notamment Jean-Luc Mélenchon.

Dans cette interview, donnée à France 2 et datée de novembre 2023, celui qui n'était pas encore ministre délégué mais député s'exprimait sur le conflit entre Israël et le Hamas et disait: "Je ne suis pas pour un cessez-le-feu, Israël a le droit de se défendre contre le terrorisme. C’est une réponse légitime à un acte terroriste barbare qu’a commis le Hamas".

Article original publié sur BFMTV.com