La popularité d'Emmanuel macron au plus bas depuis 2017 dans un sondage

Le chef de l'État bat des records d'impopularité qu'il n'avait pas atteint depuis la crise des Gilets jaunes, selon un sondage Odoxa-Mascaret publié ce mardi 24 septembre. Michel Barnier ne fait guère mieux pour ses premières semaines à Matignon. Seules 38% des personnes interrogées pensent qu'il aura les mains libres au gouvernement.

De retour au plus bas. Emmanuel Macron atteint son plus bas record de popularité depuis son arrivée à l'Élysée en 2017, d'après un sondage Odoxa-Mascaret. 75% des personnes interrogées estiment qu'Emmanuel Macron n'est "pas un bon président" soit "un record absolu d'impopularité", souligne l'institut.

Très large défaite aux européennes, dissolution jugée ratée par son propre camp, atermoiements pour trouver un Premier ministre, forte dégradation des finances publiques, accélération de l'inflation... Autant de raisons qui peuvent expliquer que le chef de l'État dépasse son record observé en pleine crise des Gilets jaunes en décembre 2018. À l'époque, l'impopularité du président atteignait les 72%.

Deux ans et demi avant la fin de son mandat à l'Élysée, François Hollande n'était guère mieux placé dans le cœur des Français. Le prédécesseur d'Emmanuel Macron atteignait ainsi les 76% d'opinions défavorables d'après les mesures d'Odoxa-Mascaret.

Le constat n'est pas non brillant pour Michel Barnier. Moins de 3 semaines après sa nomination à Matignon, le nouveau locataire de Matignon est un "bon" Premier ministre pour seulement 39% des personnes interrogées.

Ce score est très inférieur à ceux recueillis par ses derniers prédécesseurs à Matignon. Édouard Philippe et Jean Castex avaient récolté respectivement 55% et 40% de satisfecit contre 43% pour Élisabeth Borne et 48% pour Gabriel Attal après deux semaines à la tête du gouvernement.

"Pourtant, il n'y a rien de personnel" dans ce jugement concernant le nouveau Premier ministre, analysent les auteurs du sondage. Selon eux, "les Français l'estiment plutôt en tant qu'homme", mais ne le créditent pas d'un réel pouvoir pour agir: quelque 61% des sondés anticipent que c'est plutôt Emmanuel Macron qui va "gouverner la France", seuls 38% estimant que ce rôle reviendra d'abord au Premier ministre.

Le président a cependant assuré de sa volonté de se mettre en retrait tout en promettant lors du premier Conseil des ministres de Michel Barnier "d'aider" le gouvernement à "réussir".

Des gages suffisants pour permettre au Premier ministre d'avoir les mains libres ? Son discours de politique générale attendu pour le 1er octobre prochain devrait donner le ton des prochains mois.

Article original publié sur BFMTV.com