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Les pompiers de Londres dénoncés pour le racisme, la misogynie et le harcèlement

Firemen try to extingush a fire on Tottenham High Road, north London on August 7, 2011, a the day after riots where two police cars and a large number of buildings were set ablaze in following a protest over the fatal shooting of a 29-year-old man in an armed stand-off with officers. Police said 26 of its officers were hurt, one with a head injury, while 42 arrests were made following the violence in Tottenham, north London.   AFP PHOTO / ANDREW COWIE (Photo by ANDREW COWIE / AFP)

Le maire de Londres a jugé « odieux » les faits contenus dans le rapport. Il promet de soutenir les changements structurels.

ANGLETERRE - Racisme, misogynie et harcèlement : la brigade des pompiers de Londres est mise à mal par un rapport indépendant, des comportements que son commandement a reconnus vendredi 25 novembre et entend désormais traiter par une « tolérance zéro ». Cette enquête doit être un « moment décisif » pour les pompiers de la ville, a réagi le maire de la capitale britannique Sadiq Khan dans un communiqué, en qualifiant d’« odieux » les faits rapportés.

La Brigade des pompiers de Londres (LFB) avait commandé l’an dernier cette enquête indépendante après le suicide d’un pompier de 21 ans, qui se disait harcelé par des collègues en raison de ses origines caribéennes. Issue notamment de plus de 2 000 témoignages de membres anciens et actuels de la brigade, cette enquête révèle une « misogynie et un racisme institutionnels », a indiqué sur Twitter Nazir Afzal, ancien procureur et responsable de cette enquête, qui doit être rendue publique prochainement.

Parmi les extraits cités par des médias britanniques ce vendredi 25 novembre, figurent les exemples d’un pompier musulman à qui certains collègues mettaient du bacon et de la saucisse dans les poches de son manteau, d’une femme dont le casque avait été rempli d’urine, une autre que ses collègues masculins moquaient à propos de son poids en imitant le bruit d’un camion qui recule, ou encore celui d’un pompier noir ayant retrouvé une corde avec un nœud coulant sur son casier.

« Pas de place pour la discrimination »

« Le rapport contient des récits de mauvais comportements choquants et d’expériences douloureuses s’étant déroulés durant des années », en particulier envers les femmes, les personnes issues de minorités ethniques et les personnes LGBTQ+, a réagi la LFB dans un communiqué.

« Il n’y a pas de place pour la discrimination, le harcèlement et l’intimidation dans la brigade et à partir d’aujourd’hui, il sera parfaitement clair pour les agents quels comportements sont inacceptables et quelles seront les conséquences », a ajouté le chef de la LFB Andy Roe, qui veut « reconstruire la confiance parmi ses agents et avec les communautés que nous sommes là pour servir ». Le maire de Londres a dit avoir toute confiance en lui pour y parvenir.

Conformément à la vingtaine de recommandations du rapport, il entend mettre en place une « tolérance zéro » avec des sanctions immédiates, une meilleure prise en compte des témoignages d’éventuels mauvais comportements, l’obligation pour les agents de porter des caméras sur eux lorsqu’ils se déplacent chez les gens, et des formations pour sensibiliser les responsables de la brigade sur ces sujets.

La brigade des pompiers et de secours de Londres est la plus importante du pays, avec 5.000 sapeurs-pompiers, dont moins de 500 sont des femmes et à peine plus de 500 sont issus de minorités ethniques, selon le rapport.

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