Pompéi : la première analyse génétique complète des restes d'un homme

L'ADN d'un Pompéien a pu être récupéré sur son squelette et analysé en intégralité, grâce à de nouvelles méthodes scientifiques. Ce premier séquençage complet révèle un jeune homme malade, aux origines méditerranéennes très riches.

Pour la première fois, des chercheurs ont réussi à séquencer l’intégralité d’un ADN appartenant aux restes d’un Pompéien. Préservé par les matériaux volcaniques de l’éruption du Vésuve et analysé avec de nouvelles méthodes scientifiques, le génome révèle une grande diversité génétique chez un homme malade, tragiquement mort dans sa trentaine.

Deux squelettes retrouvés à Pompéi

Il a entre 35 et 40 ans, elle a la cinquantaine. Nous sommes le 24 octobre à environ 13h, en l’an 79 de notre ère. Le Vésuve entre dans une éruption visible à 40 km à la ronde, qui détruit et ensevelit la ville de Pompéi, au Sud-Ouest de l’Italie. C’est justement là que se trouvaient les deux individus, plus précisément dans la salle à manger d’une maison nommée la “Casa del Fabbro”. Leurs squelettes ont été retrouvés par les chercheurs appuyés entre un bas-relief et un triclinium, une sorte de canapé ou de chaise longue utilisé dans les bâtiments romains pendant les repas (voir image d'illustration de l'article). “Leur position et orientation sont compatibles avec une mort instantanée due à l'approche du nuage de cendres volcaniques à haute température”, racontent les chercheurs dans la publication de .

Etudier le matériel génétique des restes retrouvés à Pompéi n’est pas une mince affaire. “L'exposition à des températures élevées détruit efficacement la matrice osseuse, (…) diminuant la qualité et la quantité d'ADN récupérable”, expliquent les chercheurs. Mais d’un autre côté, lorsque les restes n’ont pas été détruits lors de la catastrophe elle-même, il se peut au contraire que le dépôt de roche volcanique ait pu “les protéger de facteurs environnementaux, comme l'oxygène atmosphérique, qui dégrade l'ADN”, pointent-ils. C’est précisément ce facteur protecteur qui a permis l’analyse de l’ADN de l’homme Pompéien.

Des zones anatomiques où l’ADN est mieux préservé

Plusieurs tentatives d’analyse d’ADN de restes humains et animaux trouvés à Pompéi avaient déjà eu lieu, mais elles s’étaient l[...]

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