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Pologne: trois régions du pays renoncent à leur tour à être des zones "sans idéologie LGBT"

Des participants à la Gay Pride de Varsovie, le 19 juin 2021. - WOJTEK RADWANSKI
Des participants à la Gay Pride de Varsovie, le 19 juin 2021. - WOJTEK RADWANSKI

Trois régions polonaises ont renoncé lundi, à la suite de pressions de Bruxelles, à être des "zones sans idéologie LGBT".

À la mi-juillet, la Commission européenne a entamé une procédure d'infraction contre la Pologne pour ces "zones sans idéologie LGBT" décrétées par nombre de régions, de communes et d'autres collectivités locales.

Mise en demeure de la part de Bruxelles

L'exécutif européen, qui a dénoncé le caractère discriminatoire de ces mesures à l'encontre des personnes LGBT+, a envoyé à la Pologne une lettre de mise en demeure. Bruxelles a en outre suspendu les négociations avec cinq régions concernées sur le versement de fonds du programme de soutien à la reprise en faveur de la cohésion REACT-UE.

Lundi, les régions de Cracovie (sud), de Rzeszow (sud) et de Lublin (est) ont décidé de revenir, comme l'avait fait la semaine dernière celle de Kielce (sud), sur leurs déclarations selon lesquelles elles étaient des "zones sans idéologie LGBT", les remplaçant par d'autres textes.

Les députés de la région de Rzeszow ont notamment souligné dans leur nouveau texte leur opposition à "toutes les tentatives de haine et de discrimination sur le fondement du sexe, de l'âge, de la race, du handicap, de l'origine ethnique, de la religion, des croyances ou de l'orientation sexuelle". Les trois régions ont également souligné leur attachement à la tolérance, au christianisme et au rôle traditionnel de la famille dans la vie de la société polonaise.

Des zones décrétées par une centaine de collectivités

En Pologne, au total une centaine de collectivités locales avaient adopté depuis 2019 une résolution "anti-idéologie LGBT" ou une "charte des droits des familles". Elles constituent environ un tiers du territoire polonais et sont principalement situées dans le sud-est et l'est, des zones traditionnellement très catholiques.

À la suite de ces déclarations, Bruxelles avait appelé au respect de la dignité et des droits humains qui sont "des valeurs fondamentales de l'UE" et avait assuré que la Commission utiliserait tous les instruments à sa disposition pour défendre ces valeurs. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, avait, quant à elle, fustigé des "zones sans humanité" qui "n'ont pas leur place" dans l'UE.

Article original publié sur BFMTV.com