«En Pologne, le secteur du charbon souffre depuis longtemps»

Des mineurs le 23 novembre, dans la mine de Knurow, en Silésie (Pologne).

Les émissions de gaz à effet de serre augmentant, le pays d'Europe de l'Est peine à se défaire de ses centrales à charbon. Pour le chercheur Olivier Sartor, le gouvernement est empêtré dans ses contradictions.

Tous les jours, retrouvez le fil vert, le rendez-vous environnement de Libération. Aujourd’hui, c’est la règle de trois : trois questions à un chercheur pour décrypter les enjeux environnementaux.

Si de nombreux pays semblent prêts à augmenter l’ambition climatique européenne, la Pologne bloque par tous les moyens. Et pour cause, elle est le deuxième plus gros consommateur de charbon dans l’Union européenne, avec environ 80% de son électricité issue de cette énergie parmi les plus polluantes au monde. Olivier Sartor, chercheur australien associé à l’Institut du développement durable et des relations internationales (IDDRI), a étudié l’évolution de la transition énergétique polonaise et en décrypte les enjeux.

En Pologne, la sortie du charbon est-elle engagée comme le revendique le gouvernement ?

Non, pas vraiment. Il y a des améliorations mais aussi des contradictions dans les discours et les politiques du gouvernement. D’après un nouveau plan énergie, publié en novembre, la part du charbon dans le mix énergétique polonais ne diminuera que très peu d’ici à 2030, année où elle devrait représenter 60% de la consommation primaire d’énergie. Par contre, après cela, le plan est assez agressif sur le déclin du charbon. Il prévoit qu’en 2040, sa part tombe à 25% et 17% en 2050. Soit une énorme chute. La présentation d’un tel plan est une avancée en soi pour la Pologne qui, jusqu’ici, a toujours résisté à l’idée de réduire la part du charbon dans sa production.

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Comment le gouvernement compte-t-il parvenir à un tel changement ?

Le plan ne dit pas comment cette trajectoire sera mise en œuvre concrètement. Au moins, Varsovie ouvre le débat. Autre élément positif, le gouvernement polonais (...)

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