Pologne : la Coalition civique pressée de former un gouvernement
"Les Polonaises et les Polonais attendent des décisions rapides. Nous sommes prêts (...) à travailler à tout moment", a déclaré le candidat aux fonctions de chef d'un gouvernement de coalition, Donald Tusk, au moment où débutent les consultations du président de la République Andrzej Duda avec tous les partis parlementaires.
Bien qu'arrivé premier aux élections, le parti populiste nationaliste Droit et Justice (PiS) PiS ne disposera que de 194 sièges sur 460, sans perspective de coalition majoritaire.
La Coalition civique (KO, centre), dirigée par Donald Tusk, ex-président du Conseil européen, et ses alliés potentiels, la Troisième Voie (démocrate chrétien) et la Nouvelle Gauche, ont obtenu ensemble 248 sièges au Parlement, soit la majorité absolue.
Dans le cadre des consultations post-électorales, le chef de l'Etat doit rencontrer mardi, tour à tour, les représentants du PiS et de la KO, puis mercredi ceux des deux dernières formations, ainsi que des responsables de la Confédération (extrême droite).
"Aujourd'hui et demain, nous allons tous indiquer au président notre candidat au poste du Premier ministre - le chef de la Plateforme civique (qui fait partie de la KO) Donald Tusk - et l'assurerons d'avoir la majorité requise pour le faire, ainsi que pour élire les présidents des deux chambres parlementaires", a déclaré Wladyslaw Kosiniak-Kamysz, président du parti paysan PSL, membre de la Troisième voie.
M. Tusk, qui prévoit d'ores et déjà une visite à Bruxelles, mercredi et jeudi, afin d'amorcer une remise à plat des relations entre la Pologne et l'UE, a rencontré mardi les leaders de tous les partis de l'opposition. Outre M. Kosiniak-Kamysz, il s'est agi de Szymon Holownia, chef du parti Pologne 2050, lui aussi membre de la Troisième voie, et Wlodzimierz Czarzasty, chef de la Nouvelle gauche.
Selon une partie des analystes, dans un premier temps, M. Duda, issu et proche du PiS, chargera un représentant de ce parti de former un gouvernement, même si cette mission semble vouée à l'échec.
Si l'incapacité du PiS à trouver une majorité se confirme, c'est le Parlement qui désignera un Premier ministre, et dans ce cas ce sera de toute vraisemblance Donald Tusk, qui a déjà exercé cette fonction dans le passé.