Sur ordre de la préfecture de police de Paris, les véhicules devaient ralentir de 20 km/h sur l'ensemble des axes franciliens le mercredi 15 février dernier. Cette mesure, censée faire face à un nouvel épisode de pollution aux particules fines en Île-de-France, atteint-elle vraiment l'objectif escompté ?

D'après l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME), "il est généralement considéré que la diminution de la vitesse réduit les consommations de carburant et les émissions unitaires de polluant". En effet, nous avons souvent tendance à penser que plus les distances parcourues par chacun.e diminuent, plus les principaux polluants rejetés par nos voitures, notamment le CO2, le monoxyde de carbone et les particules fines, diminuent eux aussi. Une étude réalisée par l'Agence en 2014 a démontré que "la vitesse sur les voies rapides peut entraîner une baisse des émissions pouvant aller jusqu’à 20% pour les oxydes d’azote et les particules fines PM10 et jusqu’à 8% pour les polluants dans l’air ambiant". D'autres facteurs cependant, comme le modèle et l'ancienneté des véhicules, l'inclinaison de la voie, la fluidité du trafic ou encore les conditions de circulations rentre dans l'équation, ce qui "rend plus complexe la relation entre vitesse et pollution de l’air."

Si la limitation de vitesse permet d’agir sur le trafic en le fluidifiant et en réduisant la congestion routière, en particulier de 80 à 70km/h, sur les voies urbaines (50 km/h à 30 km/h), les résultats sont plus contrastés. Ce qui se dessine finalement, c'est que des variations importantes peuvent être constatées en fonction de la vitesse retenue ou des typologies de zone, mais qu'aucune tendance ne se dégage véritablement. Des évolutions peuvent aller de -40% à 30% pour les concentrations de dioxyde (...)

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VIDÉO - Pollution aux particules fines : les seuils d'alerte déclenchés en Europe

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