Pollution, vibrations sismiques : l’impact de la pandémie sur notre planète

“Depuis son salon à Londres, Paula Koelemeijer sent le monde devenir de plus en plus silencieux”, relate The Atlantic. Le Royaume-Uni a mis en place des mesures de confinement de la population le 23 mars, et depuis lors, cette sismologue interrogée par le journal américain relève “une forte baisse” des vibrations dues à l’activité humaine. Avec son sismomètre miniature, elle peut enregistrer toutes sortes de mouvements, allant “des vibrations des trains” passant près de chez elle jusqu’aux “ondes des séismes lointains”. Et depuis que les Britanniques restent chez eux, le petit appareil enregistre nettement moins d’activité : “ça montre, très concrètement, le ralentissement de nos vies”, constate la sismologue londonienne.

Les mesures de distanciation sociale, auxquelles plus de la moitié de la population terrestre est désormais soumise pour tenter de freiner la pandémie de Covid-19, ont déjà eu plusieurs effets sur la planète. The Atlantic liste quatre changements dans notre environnement.

  • Moins de vibrations sismiques

Tout comme Paula Koelemeijer, les sismologues du monde entier ont relevé une forte baisse des vibrations dues à l’activité humaine. Le journal américain prend l’exemple de la station sismologique de Bruxelles, qui se démarque par sa localisation. En règle générale ce type de station se trouve plutôt en dehors de la ville, précisément pour pouvoir enregistrer des vibrations sans être pollué par l’activité urbaine, mais l’Observatoire royal de Belgique, construit il y a plus d’un siècle, avant que le tissu urbain ne se densifie, fait exception.

Interrogé par The Atlantic, Thomas Lecocq, sismologue à Bruxelles, a fait le constat suivant : “lorsqu’il neige, l’activité sismique anthropique chute, et le jour d’une course automobile, elle connaît un pic”. Or depuis que la population belge est confinée, l’activité à Bruxelles “ressemble à un jour de Noël”, commente Thomas Lecocq.

Cette accalmie du bruit sismique causé par l’homme pourrait permettre aux scientifiques de mieux enregistrer les activités sismiques de plus petite magnitude. Et inversement, fait valoir Raphael De Plaen, chercheur à l’université de Mexico interrogé par CNN, “ces données peuvent aussi être utilisées pour identifier les endroits où les mesures de confinement seraient moins efficaces”.

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