Yahoo Actualités Pollution liée aux pneus : une enquête alarmante sur ce fléau méconnu
L’association Agir pour l’environnement braque les projecteurs sur la pollution liée aux pneus. Une pollution aux implications très inquiétantes, mais encore peu connue du public.
L’association Agir pour l’environnement a récemment publié les résultats alarmants de son enquête sur la pollution aux micro et nanoparticules issues des pneus. Un phénomène encore peu connu, mais aux impacts environnementaux et sanitaires inquiétants.
L’association française de défense de l'environnement Agir pour l’environnement a dévoilé les résultats glaçants de son enquête le 14 octobre 2024, dénonçant l’ampleur du phénomène de pollution liée aux pneus, encore peu connu du grand public.
Des résultats alarmants
Selon l’ONG, chaque véhicule perd entre 65 et 151 mg de gomme de pneus (composée principalement de caoutchouc et de divers additifs) pour chaque kilomètre parcouru. Cela signifie qu’une seule voiture libèrerait durant sa vie entre 17 et 40 kg de gomme pneumatique contenant de nombreux additifs.
L’association déclare aussi que chaque véhicule libère mille milliards (1012) de micro et nanoparticules par kilomètre parcouru, précisant que plus les particules sont petites et plus leur concentration dans l’air est importante. Ainsi, la Tesla Y, l'une des voitures électriques ayant servi de "cobaye" lors de cette enquête, rejetterait dans l’environnement l’équivalent d’une bouteille plastique de 1,5 litre tous les 150 km.
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L’ONG affirme également que 99,97% des particules entre 7 nanomètres (nm) et 10 micromètres (μm) passent sous les radars des organismes de contrôle qualité de l’air. Et pour cause, ces organismes s’intéressent principalement aux particules de 2,5 μm (PM2.5) et de 10 μm (PM10) qui rentrent dans les standards d’analyse de la qualité de l’air et qui font l’objet de réglementations.
Pourtant, les PM10 et PM2.5 ne représenteraient selon l’enquête que 0,03% de l’ensemble des particules émises dans l’air par les pneus des voitures (lire l’encadré ci-dessous pour en savoir plus sur les particules).
Particules fines, très fines, ultrafines : quelles différences ?
Les particules sont principalement classées selon leur taille car c’est ce qui détermine en grande partie leur zone de dépôt dans l’appareil respiratoire et les risques sanitaires associés.
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