La pollution de l’air a tué au moins 238 000 Européens en 2020

La diminution du trafic routier pendant la pandémie de Covid-19 a permis de faire baisser le nombre de morts (photo d'illustration).  - Credit:PHILIPPE DESMAZES / AFP
La diminution du trafic routier pendant la pandémie de Covid-19 a permis de faire baisser le nombre de morts (photo d'illustration). - Credit:PHILIPPE DESMAZES / AFP

La pollution aux particules fines a provoqué 238 000 décès prématurés dans l'Union européenne en 2020, selon un rapport de l'Agence européenne de l'environnement (AEE) publié jeudi, un chiffre en légère hausse sur un an, du fait du Covid. « L'exposition à des concentrations de particules fines supérieures aux recommandations de l'Organisation mondiale de la santé a entraîné 238 000 décès prématurés » à travers l'UE, a déclaré l'Agence européenne pour l'environnement dans un nouveau rapport.

C'est en légère hausse par rapport à 2019, année où les particules fines, qui pénètrent profondément dans les poumons, avaient causé la mort prématurée de quelque 231 000 personnes. Cette hausse contraste avec le recul constant ces vingt dernières années, avec un recul total de 45 % entre 2005 et 2020, même si le chiffre reste « significatif » souligne l'étude. Cette hausse s'explique notamment par le fait que le Covid-19 a touché plus durement les personnes présentant des comorbidités liées à la pollution de l'air (cancers, maladies pulmonaires ou diabète de type 2).

Le facteur Covid

Par ailleurs, « si l'on compare 2020 à 2019, le nombre de décès prématurés attribuables à la pollution atmosphérique a augmenté pour les (particules fines) PM2,5 mais a diminué pour (le dioxyde d'azote) NO2 et (l'ozone) O3 », détaille l'AEE dans son étude. Pour les particules d'ozone (O3), notamment issues du trafic routier et des activités industrielles, la tendance en 2020 était à la baisse [...] Lire la suite