Pollution des eaux : le Prozac menace la fertilité des poissons

Malgré la mise en place de système de traitement des eaux, une partie des déchets des industries finissent dans les eaux. Cette pollution comporte aussi des restes de médicaments. En 2023, explique un article du Sénat, les experts ont relevé la présence de 16 résidus de médicaments différents, dont des antidépresseurs et des antibiotiques, dans la Seine. Ce phénomène n’est malheureusement pas propre à la France. Les rivières australiennes sont aussi polluées par les produits pharmaceutiques. C’est la raison pour laquelle des chercheurs des universités de Monash (Australie) et de Tuscia (Italie) ont voulu mesurer l’impact de ces restes médicamenteux sur la santé des poissons, plus précisément chez le guppys.

Les chercheurs ont mené une étude sur 3 600 guppys prélevés dans une rivière australienne pour étudier l'impact de la fluoxétine, le principe actif du Prozac (un antidépresseur), “assez omniprésent” dans les eaux australiennes. Les poissons ont été divisés en groupes et exposés à trois concentrations différentes : zéro, faible (31,5 ng/L) et élevée (316 ng/L), reflétant les niveaux détectés dans l'environnement. Pendant cinq ans, les scientifiques ont observé des changements notables dans le comportement et la biologie des poissons, avec des effets particulièrement marqués sur les mâles.

Dans le détail, les résultats de l'étude soulignent que même de faibles concentrations de Prozac peuvent avoir des impacts significatifs sur les populations de poissons, affectant leur capacité (...)

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