"La politique du tango": Gérald Darmanin attaque les promesses repoussées de Jordan Bardella
Un nouveau tacle contre le Rassemblement national. Lors d'une interview accordée à BFMTV ce mercredi 19 juin, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a affirmé que Jordan Bardella pratiquait "la politique du tango".
"Moi, je ne sais pas très bien ce que pense monsieur Bardella, car c'est la politique du tango. Un pas en avant, deux pas en arrière", soutient Gérald Darmanin.
"Ce n'est plus un partie politique, c'est une ratatouille"
Le ministre de l'Intérieur a énuméré plusieurs cas de figure, qui illustrent, selon lui, la position du Rassemblement national (RN). Sur la question de la Nouvelle-Calédonie, d'abord, Gérald Darmanin a estimé que le RN a laissé les Calédoniens dans "la mouise" dès que la situation s'est compliquée, "une première trahison", selon le ministre de l'Intérieur.
De même, surenchérit-il, sur le débat des retraites, Jordan Bardella a affirmé vouloir baisser l'âge de départ à la retraite à 60 ans, avant de passer ensuite à 62 ans. "Heureusement que la campagne est courte, car sinon on va travailler jusqu'à 80 ans avec le Rassemblement national", lance Gérald Darmanin. Concernant la question de la double nationalité, les membres du Rassemblement national "se contredisent", poursuit-il.
"Ce n'est plus un partie politique, c'est une ratatouille où chacun vient avec, me semble-t-il, des messages extrêmement contradictoires", juge Darmanin.
Bardella "pas prêt" selon Darmanin
Selon le ministre de l'Intérieur, la tête de liste du Rassemblement national aux élections européennes serait "inexpérimenté". "Il n'est pas prêt pour le pouvoir, monsieur Bardella", conclut Gérald Darmanin, suggérant ainsi que le président du RN "aurait dû commencer à gérer une mairie" avant de se présenter aux élections législatives.
Dans la foulée, le ministre de l'Intérieur est revenu sur les précédentes déclarations de Jordan Bardella concernant les résultats des prochaines élections. Dans une interview accordée au journal Le Parisien le 17 juin, Jordan Bardella avait déclaré ne pas souhaiter accéder à la fonction de Premier ministre s'il n'obtenait pas de majorité absolue dans le cadre des prochaines élections législatives anticipées, soit 289 sièges à la chambre basse.
En réaction, Gérald Darmanin a estimé que Jordan Bardella "recul[ait] devant l'obstacle", reprenant ainsi les termes du Premier ministre, Gabriel Attal.