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Politique. La Journée des femmes du 8 mars, en pleine pandémie, devant la justice espagnole

Une juge a mis en examen le délégué du gouvernement de la Communauté autonome de Madrid. Elle tente de savoir s’il aurait dû interdire la manifestation de la Journée internationale des femmes du 8 mars, alors que le Covid-19 était en pleine propagation.

Une juge d’instruction avait ouvert une enquête le 23 mars sur les manifestations autorisées dans la Communauté autonome de Madrid durant la propagation de la pandémie de Covid-19. Elle a mis en examen, lundi 25 mai, pour “prévarication” le délégué du gouvernement de Madrid – l’équivalent d’un préfet de région mais en encore plus “politisé”.

Un délégué du gouvernement est en effet nommé par la présidence du gouvernement, dont il dépend directement. Celui en poste à Madrid, José Manuel Franco, qui vient d’être mis en examen, est d’ailleurs également… président de la fédération madrilène du Parti socialiste au pouvoir. C’est dire si l’affaire pourrait avoir des répercussions politiques.

120 000 manifestants

Selon le quotidien El País, la juge Carmen Rodríguez-Medel “veut réunir tous les rapports sur les manifestations produits par la délégation du gouvernement de Madrid entre 5 et le 14 mars”. Notamment celle qui avait réuni le plus grand nombre de manifestants, le 8 mars, pour la Journée internationale des femmes : 120 000 personnes.

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À l’époque, le Covid-19 avait déjà atteint l’Espagne : 1 535 cas dont 28 morts, selon les statistiques compilées et mises à jour régulièrement par El País dans ces tableaux.

Le même journal rappelle,

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