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Politique. Covid-19, invasion de criquets, crash de Karachi : y a-t-il un pilote dans l’avion pakistanais ?

Le Premier ministre Imran Khan est accusé de ne pas être à la hauteur des drames qui frappent son pays, du coronavirus à l’invasion de criquets, en passant par le crash de Karachi.

Les Américains ont de quoi se plaindre de leur président et de la façon dont il gère l’épidémie de Covid-19. Les Pakistanais ont le même sentiment à l’égard de leur Premier ministre, Imran Khan. “Les clignotants s’allument partout, renforçant le sentiment que le peuple n’a pas le dirigeant qu’il mérite en ces temps difficiles”, estime Ghazi Salahuddin, éditorialiste à The News. Le Mouvement du Pakistan pour la justice (Pakistan Tehreek-e-Insaf, PTI) est arrivé au pouvoir en août 2018 avec l’ambition de construire “un nouveau Pakistan” mais c’est d’un “nouveau leader” dont le pays a aujourd’hui besoin.

“C’est grâce à son charisme qu’Imran Khan a été porté au sommet”, ainsi que grâce à “une aide douteuse”. Comprendre : celle de l’armée. “Il y a une certaine ironie à voir que la situation effrayante dans laquelle nous nous trouvons exigerait un leader ayant les qualités qu’Imran Khan était censé posséder”, explique le journaliste.

Lundi matin 1er juin, le Pakistan comptait près de 70 000 cas de contamination au coronavirus et s’apprêtait à franchir la barre des 1 500 morts. C’est peu, pour un pays de 220 millions d’habitants. Mais beaucoup plus qu’en Inde, en proportion. Chaque jour, les chiffres augmentent de plus en plus vite et plus personne ne comprend si le pays est confiné, ou s’il ne l’est plus.

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“On ne peut trouver d’excuse au refus du Premier ministre de construire un consensus national pour faire face à la pandémie”, dénonce Ghazi Salahuddin : “En fait, cette crise a renforcé l’hostilité de son parti envers ses opposants politiques à mesure que la situation sanitaire s’aggrave”. Imran

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