Politique. Les émeutes aux États-Unis exacerbent le clivage entre Trump et les démocrates

Alors que la vague de protestations déclenchée par la mort de George Floyd continue à déferler sur les États-Unis, Donald Trump courtise sa base au risque d’attiser les flammes, tandis que les démocrates appellent à la responsabilité.

À six mois de l’élection présidentielle, et face aux violences les plus graves depuis le début de son mandat, Donald Trump s’accroche à son “manuel de survie politique”, consistant à “exacerber les différences”, observe El País.

“Loin de calmer le jeu, le président des États-Unis a désigné ‘l’extrême gauche’ comme la responsable des violences, attaqué les autorités démocrates de l’État du Minnesota – origine du conflit – et défié les manifestants les plus agressifs”, précise le quotidien espagnol.

De fait, les tweets du week-end de Donald Trump étaient tout sauf des appels au calme, observe The Guardian. Samedi soir, il écrivait que “les chiens les plus méchants et les armes les plus inquiétantes” étaient prêts à être utilisés contre les manifestants massés devant la Maison-Blanche.

Dimanche après midi, c’est le maire démocrate de Minneapolis et l’extrême gauche qui étaient pris pour cible : “Félicitations à notre Garde Nationale pour leur excellent travail dès leur arrivée à Minneapolis, la nuit dernière. Les anarchistes, emmenés par l’antifa (mouvance radicale antifasciste), entre autres, ont été rapidement dispersés. Cela aurait dû être fait par le maire la première nuit et il n’y aurait pas eu de problème !”.

Le président ne s’en est pas tenu là. Attribuant les violences à la seule extrême gauche, il a affirmé, toujours sur Twitter, que les États-Unis allaient désigner l’antifa comme une “organisation terroriste”. Une annonce qui suscite la perplexité de The Hill, sachant qu’il n’y a “actuellement aucune loi sur le terrorisme national”, et que “le

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