Policiers violeurs : la peine ne passe pas

Tunisie . Après la condamnation de ses agresseurs à sept ans de prison, la victime souhaite faire appel.

Le jugement est tombé lundi soir. Deux policiers accusés d’avoir violé une jeune femme (Libération de lundi) ont été condamnés à sept ans de prison. Poursuivi pour avoir soutiré de l’argent au petit copain de la victime, un troisième fonctionnaire a écopé de deux années d’enfermement, assorties d’une amende de 20 000 dinars (9 180 euros).

Les faits remontent au mois de septembre 2012. Meriem et Ahmed (des pseudonymes) se trouvent dans leur voiture, dans la banlieue de Tunis, lorsqu’une patrouille de police arrive. L’un des policiers conduit Ahmed au distributeur pour lui faire retirer un bakchich, pendant que les deux autres violent Meriem, selon le récit des deux victimes. Depuis, la jeune femme se bat pour obtenir justice. Il lui a d’abord fallu batailler pour que sa plainte soit enregistrée. Puis faire face aux accusations des agents, qui disent l’avoir trouvée «dans une position indécente». Un temps menacé de poursuites pour atteinte aux bonnes mœurs, le jeune couple a finalement obtenu un non-lieu.

Le verdict a été un nouveau choc pour Meriem et ses soutiens : «Ce n’est rien, sept ans ! Je m’attendais à la peine de mort ou à l’emprisonnement à vie. Ce jugement montre qu’en Tunisie, on ne peut pas obtenir justice face à des policiers», réagit Meriem, contactée par téléphone. «C’est comme une condamnation pour ma cliente», abonde Emna Zahrouni, l’avocate mandatée par l’Association tunisienne des femmes démocrates. D’habitude, selon elle, les peines des personnes condamnées pour viol en Tunisie tournent plutôt autour de quinze ans d’emprisonnement. D’après le code pénal tunisien, un violeur encourt la perpétuité, voire la peine de mort s’il a utilisé une arme. «D’un côté, la cour a reconnu que Meriem avait bien été violée, que c’était un crime. De l’autre, la peine, très en deçà de celles habituellement constatées dans ce genre de cas, laisse à penser que les (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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