Des policiers tirent en l’air à Paris, l’un d’entre eux condamné à huit mois de prison avec sursis

JUSTICE - La scène avait fait frissonner tout un quartier de Paris. Un policier a été condamné ce samedi 31 août à huit mois de prison avec sursis après avoir été interpellé la veille au matin dans la capitale, coupable d’avoir tiré en l’air depuis un balcon alors qu’il était hors service, a indiqué le parquet ce lundi 2 septembre à la demande de l’AFP. Cette affaire n’avait pas fait de blessé, mais elle avait nécessité l’intervention des forces de l’ordre, alertées après que les coups de feu ont retenti dans le XIXe arrondissement.

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Jugé en comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC) – le plaider-coupable à la française - pour mise en danger de la vie d’autrui, ainsi que pour des infractions liées à la détention d’arme, il a en outre été condamné à une interdiction de détenir ou porter une arme pendant cinq ans, a précisé le ministère public.

Un autre policier jugé le 16 septembre

L’intéressé avait été interpellé par la Brigade de recherche et d’intervention en compagnie de deux autres policiers de la Direction de l’ordre public et de la circulation de la préfecture de police.

D’après le parquet, un des deux autres policiers, également présenté à la justice pour une CRPC dans une affaire liée à de la détention d’arme, a demandé un délai pour être jugé et l’audience a été renvoyée au 16 septembre. D’ici là, selon le ministère public, « il a été placé sous contrôle judiciaire avec interdiction de contact avec l’autre mis en cause, de porter une arme, et de se rendre sur son lieu de travail ». Le troisième policier, lui, n’a pas été poursuivi, selon le parquet.

Selon une source policière, l’alerte avait été donnée après que trois hommes - dont on ne connaissait alors pas la qualité de fonctionnaires de police - avaient été aperçus vers 8 heures au quatrième étage d’un immeuble situé dans l’Est de la capitale, en train de tirer en l’air avec des armes de poing. Les faits se sont déroulés « a priori dans un contexte d’alcoolisation », avait poursuivi la source policière.

Selon une source proche de l’enquête, les armes en cause étaient une arme administrative et un pistolet d’alarme. Interrogée, la préfecture de police avait seulement indiqué que les trois policiers avaient été « immédiatement suspendus ».

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