Policiers agressés dans le Val-d'Oise: LR et RN fustigent le "laxisme" de l'exécutif

Emmanuel Macron à l'Elysée. (Photo d'illustration)  - Thomas Samson / AFP
Emmanuel Macron à l'Elysée. (Photo d'illustration) - Thomas Samson / AFP

Ils fustigent le "laxisme" de l'exécutif face, selon, eux, à une violence grandissante. Les Républicains et le Rassemblement national s'en sont pris à Emmanuel Macron et au gouvernement ce jeudi au lendemain de l'agression de deux policiers à Herblay (Val-d'Oise). Les deux agents, en mission de surveillance, ont été roués de coups et blessés par balle par des inconnus qui leur ont volé leurs armes.

"Hier nos pompiers agressés, cette nuit une tentative d'assassinat contre deux policiers. La situation devient gravissime", s'est alarmée la présidente du Rassemblement national Marine Le Pen dans un tweet. "Que faut-il faire pour que le gouvernement prenne la situation au sérieux et décrète un énorme tour de vis contre la criminalité?"

"Il n'y a pas d'actes, pas de mesures prises"

A droite, le président des Républicains Christian Jacob a accusé Emmanuel Macron et le gouvernement de "laxisme, laisser-faire, manque de réaction", jugeant qu'ils n'avaient "pas pris la mesure de l'explosion de violence" en France ces dernières années selon lui, en particulier "contre les forces de l'ordre". "Il n'y a pas d'actes, pas de mesures prises" pour l'endiguer, a-t-il estimé sur Europe 1.

La présidente LR de la région Île-de-France Valérie Pécresse a dénoncé dans un tweet "une agression ultra violente qui rappelle à tous ceux qui l'oublient que faire respecter la loi sur le territoire est un engagement au péril de sa vie!"

"La Nation doit être du côté des policiers, l'Etat se doit de les protéger", a insisté la sénatrice LR Valérie Boyer sur Twitter.

Bergé évoque un "ensauvagement" de la société

Chez LaREM, la déléguée générale du mouvement présidentiel et députée Aurore Bergé a appelé sur Sud Radio à avoir une "réponse pénale (qui) soit au rendez-vous" après cette agression, "car il n'y a rien de pire que d'interpeller un individu dangereux, qui plus est qui passe à l'acte, et de le revoir en liberté ensuite dans la rue. Ca c'est intolérable".

Elle a assuré qu'elle n'avait "pas peur d'utiliser un certain nombre de mots" en estimant qu'il y avait dans la société "une part d''ensauvagement'", un terme contesté par une partie de la majorité.

Quant aux moyens pour y faire face, elle a fait valoir que le gouvernement "continue à augmenter le budget du ministère de l'Intérieur", qu'il agit pour que les moyens des forces de l'ordre ne soient plus "obsolètes", et qu"il est prévu "10.000 policiers et gendarmes de plus sur le mandat" de Macron.

À gauche, l'ancien ministre socialiste et maire du Mans Stéphane Le Foll a dénoncé des actes "intolérables", "d'une violence inouïe", reprenant le terme utilisé par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.

Article original publié sur BFMTV.com