Publicité

Policier tué à Avignon: le père du principal suspect affirme qu'il "n’a pas pu commettre cet acte"

Des policiers dans les rues d'Avignon mercredi 5 mai 2021 (photo d'illustration) - CLEMENT MAHOUDEAU / AFP
Des policiers dans les rues d'Avignon mercredi 5 mai 2021 (photo d'illustration) - CLEMENT MAHOUDEAU / AFP

C'est un "peureux", un "gentil", "il a le coeur sur la main" mais il se retrouve aujourd'hui au coeur de l'enquête pour le meurtre du policier Eric Masson, le 5 mai dernier. Ce jeune homme de 19 ans a été mis en examen et écroué mardi soir pour "homicide volontaire sur personne dépositaire de l'autorité publique". Un scénario auquel son père refuse de croire.

"Il n'est pas coupable. Je sais que mon fils n’a pas pu commettre cet acte", affirme l'homme que BFMTV a pu rencontrer.

"C'était un petit dealer"

Il le présente comme un garçon gentil mais qui a subi une enfance compliquée: ses parents se sont séparés alors qu'il n'avait qu'un an, il a un temps vécu chez sa mère puis a été placé en famille d'accueil avant d'être récupéré par son père. Il a "déraillé" à partir de 2016, notamment sous l'influence de "mauvaises fréquentations".

"Je l’ai vu tout de suite. C'était des absences à l’école, des notes irrégulières, des comportements déplacés [...] C'était un petit dealer", explique son père, qui en a averti le commissariat après avoir retrouvé sur son fils de la drogue, "200 euros" et un téléphone qui ne lui appartenait pas.

Si cette affaire-là a été classée sans suite, le jeune homme a été mis en cause pour des faits similaires et condamné pour violences et infraction à la législation sur les stupéfiants, a précisé le procureur d'Avignon, Philippe Guémas, lors d'une conférence de presse.

"J’espère qu’il n’y aura pas d’erreur judiciaire"

Depuis 2017, père et fils ont coupé les ponts. "Il a voulu retourner chez sa maman" car elle était, selon lui, plus permissive, "et les dégâts ont commencé". Aujourd’hui, même s’il n’a plus de nouvelle de son fils, l’homme refuse de le croire capable de tuer un policier.

"Je ne veux pas entendre que c’est lui sans preuve. J’espère qu’il n’y aura pas d’erreur judiciaire."

Le suspect conteste les faits reprochés

De son côté, le jeune homme affirme également être étranger aux faits qui lui sont reprochés. "Mon client conteste les faits et il n'est pas établi dans la procédure que l'auteur des tirs était au courant de la qualité de policier de la victime", a réagi son avocat, Me Louis-Alain Lemaire, auprès de l'AFP.

Toutefois, le mis en cause a contre lui le témoignage du collègue d'Eric Masson qui se trouvait à ses côtés le jour du drame et l'a formellement reconnu, ainsi que celui de l'individu qui l'accompagnait, âgé de 20 ans, et qui a reconnu en fin de garde à vue qu'ils étaient bien tous les deux présents sur la scène du crime. Il a affirmé que le principal suspect était bien celui qui avait tiré sur le brigadier Eric Masson, a précisé ce mercredi le procureur de la République d'Avignon.

Article original publié sur BFMTV.com