«Le policier a adopté une attitude provocatrice»

Un policier en civil, jeudi à Paris, lors d’une mobilisation contre la loi travail, a sorti son arme à feu après avoir été repéré puis écarté du cortège par un groupe de manifestants.

Un policier en civil a été violemment pris à partie jeudi par des manifestants. En réaction, il a sorti son arme à feu. Un photographe, témoin de la scène, raconte à «Libération».

Les images sont spectaculaires. Pour ne pas dire intimidantes. Jeudi, alors qu’un énième cortège dénonçant la loi El Khomri arpente le boulevard Diderot (Paris XIIe), un policier en civil est vivement pris à partie par une quinzaine de manifestants. Des bouteilles de verre sont lancées dans sa direction, sous les cris de «Dégage ! Sale flic, on t’a reconnu !»

Selon Cyril Zannettacci, un photographe professionnel présent sur place, il se replie alors cour Saint-Eloi, se retourne, et fait désormais face à une petite dizaine de personnes. L’une d’elles, munie d’un projectile, s’approche, mais à une distance qui, selon Cyril Zannettacci, «ne sera jamais inférieure à 15 mètres». Ce dernier, qui progresse sur le trottoir attenant, assiste alors à une scène inattendue et… un tantinet anxiogène : «Le policier a sorti son arme à feu en adoptant une attitude provocatrice. Il s’est mis à reculer en sautillant sur plusieurs mètres. Lui dira bien entendu qu’il était en situation de légitime défense. Pour avoir vécu ce moment, je trouve son réflexe disproportionné. Je pense néanmoins qu’il n’avait pas l’intention de tirer puisque, sur mes photos, on voit clairement que son doigt n’est pas positionné sur la gâchette.»

Photos Cyril Zannettacci

Cartouche

Quelques heures après la fin de la manifestation, une rumeur selon laquelle un policier a sorti «son arme à deux reprises» parcourt les réseaux sociaux. Un journaliste de Mediapart , Christophe Gueugneau, tweete même une photo du policier en question - le présentant, à tort, comme un fonctionnaire de la BAC -, mais à un moment où son arme à feu n’est pas visible. Cyril Zannettacci, lui, est formel : «Je n’ai vu le policier sortir son arme qu’une seule fois.»

A ce détail près, nous avons pu recouper les faits par différentes sources, d’où notre choix de (...)

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