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"La police tue": Poutou réitère ses propos sur les forces de l'ordre après la plainte de Darmanin

L'élu municipal à la mairie de Bordeaux et candidat à l'élection présidentielle de 2022 pour le Nouveau Parti Anticapitaliste a maintenu ses propos sur la police ce jeudi soir sur notre antenne.

"Une réalité". Philippe Poutou, invité ce jeudi soir de BFM Story, est revenu sur la polémique survenue à la suite des propos qu'il a tenus à l'encontre des forces de l'ordre.

"La police tue, c'est une réalité [...] mais pas délibérément, je n'ai jamais dit ça", a précisé le candidat à la présidentielle pour le Nouveau Parti Anticapitaliste.

Sur l'action policière face au terrorisme, Philippe Poutou explique qu'il s'agit là d'"un autre cas de figure" et que ses propos se basent surtout sur les bavures et les violences survenues au cours de manifestation.

"Est-ce qu'on peut critiquer la police?"

Invité mercredi soir sur le plateau de Franceinfo, Philippe Poutou avait affirmé que "la police tue, évidemment la police tue" en se référant aux affaires de Steve Maia Caniço à Nantes et de Rémi Fraisse dans le Tarn.

"Il faudrait voir les chiffres précisément mais dans les quartiers populaires, c'est une quinzaine de jeunes qui sont tués par la police annuellement", avait-il poursuivi.

Des déclarations qualifiées d'"indignes" par Gérald Darmanin. Le locataire de Beauvau a annoncé ce jeudi matin avoir déposé plainte contre Philippe Poutou "au nom du ministère, et pour défendre l'honneur de tous les policiers". Pour le candidat du NPA, l'indignité "est du côté de Darmanin".

"La question qu'on peut se poser aujourd'hui c'est: est-ce qu'on peut critiquer la police? Est-ce qu'on peut critiquer la répression?", lui répond ce jeudi soir Philippe Poutou sur BFMTV, jugeant "difficile de nier qu'il y a une violence policière, des jeunes et des moins jeunes qui se font tuer par la police [...] ce serait pas mal de pouvoir réellement débattre de ces choses-là."

Ce jeudi soir, l'homme politique s'appuie à nouveau sur ce chiffre qui provient d'une enquête du média Basta!: "746 morts par la police en 41 ans, faites la division et là on pourra commencer à discuter sérieusement des chiffres".

"Ce qui est terrible, c'est qu'il y a un déni des réalités", déplore Philippe Poutou, "on essaye d'expliquer qu'il y a une répression politique, un choix du gouvernement et des gouvernements précédents de muscler les relations sociales et de s'attaquer à la fois à la manifestation et aux quartiers populaires."

Passe d'armes avec un syndicaliste

Présent sur le plateau de BFMTV, Jérôme Jimenez, le responsable communication Île-de-France du syndicat Unsa Police, a dénoncé les déclarations de Philippe Poutou.

"Vous salissez la police, vous faites un bad buzz pour qu'on parle de Monsieur Poutou, qui a besoin qu'on parle de lui", lui a adressé le représentant du syndicat de policiers, "vous crachez sur toute l'institution policière [...] c'est une honte, c'est scandaleux, scandaleux".

Invité enfin à rejoindre des policiers sur le terrain pour "faire un retour d'expérience", Philippe Poutou a demandé au syndicaliste d'au moins reconnaître "qu'il y a des jeunes qui meurent sous les coups de la police".

Article original publié sur BFMTV.com

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