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La police de Seattle a repris le contrôle de la "zone autonome"

LA POLICE DE SEATTLE A REPRIS LE CONTRÔLE DE LA "ZONE AUTONOME"

SEATTLE (Reuters) - La police de Seattle a repris le contrôle mercredi d'une "zone autonome" que des manifestants avaient créée dans l'est de la ville dans le contexte du mouvement de colère et de protestation qui a suivi la mort de George Floyd lors de son interpellation par la police de Minneapolis le 25 mai dernier.

Les policiers en tenue de protection sont entrés dans la zone au petit jour. En milieu de matinée, l'opération était terminée avec 23 interpellations, selon le compte Twitter de la police de la ville de l'Etat de Washington, et aucun acte de violence signalé.

L'intervention policière a fait suite à une décision de la maire de la ville, Jenny Durkan, qui a interdit les rassemblements autour d'un commissariat de police et du parc Cal Anderson, a précisé la cheffe de la police locale, Carmen Best, dans un communiqué.

Le commissariat avait été abandonné il y a plusieurs semaines à la suite d'affrontements entre policiers et manifestants qui dénonçaient la mort de George Floyd, membre de la communauté noire dont le décès a soulevé un mouvement de colère contre l'injustice raciale et les brutalités policières.

Une "zone autonome", le "Capitol Hill Occupied Protest" (CHOP) en anglais, s'est progressivement installée sur plusieurs blocs de cette partie de Seattle, un quartier tendance avec bars et boutiques pour hipsters.

Mais les milliers de personnes qui s'y réunissaient dans les premiers temps pour écouter des discours politiques dans une ambiance festive ont disparu, de même que les centres de soins improvisés ou les tentes de distribution de nourritures.

Dans son communiqué, Carmen Best souligne que "le CHOP est devenu un lieu de non-droit et de brutalité". Elle mentionne quatre fusillades dont deux mortelles et évoque "les vols, agressions, violence et atteintes innombrables à la propriété".

Le président Donald Trump avait réclamé aux autorités locales et régionales d'évincer les manifestants, qu'il a qualifiés de "terroristes de l'intérieur". L'Etat de Washington et la ville de Seattle avaient résisté à ses appels, privilégiant plutôt une approche la moins conflictuelle possible.

(Lindsey Wasson; version française Henri-Pierre André, édité par Jean-Michel Bélot et Jean-Stéphane Brosse)