Polder, wateringues… Face aux inondations, le Pas-de-Calais réfléchit à adapter sa gestion de l'eau
Alors que la décrue s'amorce dans le Nord et le Pas-de-Calais après deux semaines d'inondations d'une ampleur inédite, plusieurs voix s'élèvent pour questionner l’état des infrastructures dédiées à la gestion de l'eau. Alors que les deux départements grignotent leur territoire sur la mer, ils restent normalement au sec grâce à un ingénieux système de wateringues. Un système qui semble pourtant avoir montré ses limites.
"J'ai tout perdu. J'ai perdu la totalité des meubles chez moi, j'ai perdu les jouets de mon enfant, les vêtements de mon enfant, j'ai perdu son lit-parapluie", déplorait auprès de l'AFP Angélique Kokel mardi 14 novembre. Face aux inondations qui touchent le Pas-de-Calais, cette femme de 40 ans avait dû quitter son domicile pour se réfugier avec son bébé de 17 mois dans un gymnase de Blendecques, à quelques kilomètres de Saint-Omer. Comme elle, 700 personnes s'y trouvaient au plus fort des intempéries, lorsque, dehors, l'eau atteignait jusqu'à un mètre de hauteur. Au total, 32 rues et 862 maisons de cette commune de 5 000 habitants ont été touchées selon la municipalité.
"Cette région est particulièrement propice aux inondations à cause de sa topographie", explique Arnaud Gauthier, professeur en géosciences de l'environnement à l'université de Lille.
"Ces wateringues, c'est un réseau de 1 500 km de canaux, de pompes et d'écluses qui permet de maintenir au sec une zone où vivent 450 000 habitants, dans une centaine de communes", détaille Bertrand Ringot, maire de Gravelines et président de l'Institution intercommunale des wateringues, organisme en charge de la gestion de ce complexe système hydraulique.
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