Polar – McKinty a lâché « La Chaîne »

L'Irlandais Adrian McKinty, auteur du très remarqué « La Chaîne », revient avec « Traqués », aux éditions Mazarine.
L'Irlandais Adrian McKinty, auteur du très remarqué « La Chaîne », revient avec « Traqués », aux éditions Mazarine.

En prologue, sur une plage à l'autre bout du monde, une jeune femme s'apprête à tuer à la machette un homme qu'elle connaît à peine. Évidemment, pour une Américaine de Seattle, ce n'est pas tout à fait l'usage. L'intrigue de ce thriller va nous amener, comme elle, à considérer cette option comme une conclusion logique, voire inévitable. Parce que les vacances de rêve en Australie vont prendre un tour… dingue. Heather, la jeune masseuse un peu cruche qui vient d'épouser un médecin paternisant, père de deux ados, se retrouve avec sa nouvelle famille sur une île privée. Ils voulaient voir des koalas, ils vont se retrouver captifs de fous dégénérés. Et l'on frétille comme dans La Chaîne – succès de cet Irlandais du Nord –, qui développait une véritable diablerie : l'équivalent d'un système de Ponzi couplé à un « choix de Sophie ». Avec Traqués, c'est confirmé : Adrian McKinty, ça faisait longtemps qu'on n'avait rien vu d'aussi méchant.

Traqués, d'Adrian McKinty, traduit de l'anglais par Pierre Régnier, Mazarine, 368 pages, 22 €.

L'extrait qui tue

Perché sur l'eucalyptus foudroyé, un corbeau à l'œil jaune et sceptique la regardait.
Ce corbeau, c'était la mort.
S'il croassait, elle était morte. S'il attirait l'attention de Jacko en s'envolant, elle était morte.
L'oiseau l'observait la tête légèrement penchée.
Elle rampa avec précaution à travers les herbes sèches, puis, parvenue à hauteur de l'arbre, s'arrêta pour reprendre son souffle.
Avec le bas de son tee-shirt, ell [...] Lire la suite