Le point sur la situation au 20e jour de la guerre entre Israël et le Hamas
Bilans des morts et otages
Le ministère de la Santé du Hamas a publié une liste nominative de quelque 7000 Palestiniens tués selon lui dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre.
Selon les autorités israéliennes, plus de 1400 personnes ont été tuées en Israël depuis le 7 octobre, la plupart des civils tués par les commandos du Hamas le jour de l'attaque.
Selon le Magen David Adom, équivalent israélien de la Croix-Rouge, 13 personnes ont été tuées par des roquettes tirées depuis la bande de Gaza ou le Liban après le 7 octobre.
D'après les autorités israéliennes, 224 otages ont été emmenés par le Hamas à Gaza le 7 octobre. Quatre femmes ont été relâchées à ce jour.
La branche militaire du Hamas a "estimé" jeudi que "près de 50" otages israéliens ont été tués par des frappes israéliennes depuis le début de la guerre, une affirmation qui n'a pas pu être vérifiée de source indépendante.
35 heures sous les décombres
Depuis le 15 octobre, l'armée israélienne appelle la population du nord de la bande de Gaza, où les bombardements sont les plus intenses, à évacuer vers le sud. Mais les frappes touchent aussi le sud, où sont massés des centaines de milliers de civils.
Jeudi, une jeune fille de 13 ans a été sortie des décombres d'un immeuble de Khan Younès, une ville du sud de la bande de Gaza, après 35 heures sous les décombres, et transportée à l'hôpital.
Tirs de roquettes
Des salves de roquettes ont été tirées par les combattants palestiniens de Gaza en direction de Tel-Aviv et d'autres villes du centre d'Israël, a indiqué l'armée sans faire état de victimes.
Hôpitaux hors service
Depuis le 21 octobre, seulement quelques dizaines de camions d'aide humanitaire sont arrivés via l'Egypte dans la bande de Gaza, assiégée par Israël.
Au moins 100 camions par jour sont nécessaires selon l'ONU, qui réclame d'urgence la livraison de carburant pour faire fonctionner les générateurs dans les hôpitaux, pomper et purifier l'eau.
D'après Mohammed Abou Selmeya, directeur de l'hôpital al-Chifa à Gaza, le plus grand du territoire, "dix hôpitaux sont déjà hors service" et "plus de 90% des médicaments et des produits sont épuisés".
L'UE réclame "couloirs humanitaires" et "pauses"
Les dirigeants européens, réunis en sommet à Bruxelles, ont appelé à la mise en place de "couloirs humanitaires" et de "pauses" pour répondre aux besoins humanitaires de Gaza.
Dans une déclaration en 19 points, adoptée à l'issue de cinq heures de discussions, les Vingt-Sept soulignent par ailleurs que l'UE est favorable à l'organisation d'une "conférence internationale de paix" qui aurait lieu "prochainement".
Les Vingt-Sept réaffirment par ailleurs "le droit d'Israël de se défendre conformément au droit humanitaire et international". Ils réitèrent leur appel au Hamas pour la "libération immédiate de tous les otages".
Le Hamas à Moscou
La diplomatie russe a annoncé des pourparlers jeudi à Moscou avec des représentants du Hamas et de l'Iran pour des discussions, une première depuis le début du conflit il y a près de trois semaines.