Les podcasts, nouveau terrain de campagne aux États-Unis ?

Depuis le début de la campagne présidentielle, Donald Trump et Kamala Harris multiplient les apparitions dans des podcasts largement écoutés.

Pourquoi ? Parce qu’il se pourrait bien qu’ils soient un moyen plus efficace d’atteindre les électeurs indécis que les médias traditionnels.

Explications en vidéo.

Si Donald Trump a fait sensation avec son interview de trois heures dans The Joe Rogan Experience le 26 octobre, Kamala Harris n’est pas en reste.

Le 6 octobre, elle était au micro d’Alex Cooper dans l’émission Call Her Daddy, un podcast “connu pour ses discussions franches sur le sexe et les relations amoureuses”, explique Newsweek, un magazine américain.

Pendant quarante minutes, la candidate démocrate a détaillé, entre autres, “comment elle compte s’y prendre face à l’annulation de l’arrêt Roe vs Wade [qui autorisait l’avortement au niveau fédéral] et face aux agressions sexuelles dans le pays, et comment elle fera du pays un endroit plus sûr pour les femmes”, rapporte le Los Angeles Times.

Mais la participation de la candidate n’a pas été appréciée par tous les auditeurs du podcast, dont 90 % sont des femmes, rapporte Newsweek.

À la suite de la publication de l’interview, Alex Cooper a perdu des milliers de followers, mécontents de son choix d’invitée. “Certains auditeurs ont accusé Cooper de faire de la propagande pour le Parti démocrate et critiqué le fait que la réponse du gouvernement à l’ouragan Helene n’ait pas été évoquée, tandis que d’autres ont affirmé qu’ils ne voulaient pas voir de contenu politique de la part de Cooper”, résume le magazine américain.

Les auditeurs du podcast
ont peut-être eu l’impression
que son apparition
ne correspondait pas
au ton habituel de l’émission,
créant des frictions
plutôt qu’une connexion.
Cela montre le risque
qu’il y a à apparaître
sur des plateformes
non traditionnelles :
si le message ne correspond
pas aux attentes du public,
cela peut entraîner
des réactions négatives
involontaires.”

Craig Agranoff, professeur de marketing politique à l’Université atlantique de Floride, dans “Newsweek”[...] Lire la suite sur Courrier international