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PNF : requête rejetée, l'enquête administrative va suivre son cours

L'enquête administrative porte sur le rôle de trois magistrats dans les investigations en marge de l’affaire Bismuth (photo d'illustration).
L'enquête administrative porte sur le rôle de trois magistrats dans les investigations en marge de l’affaire Bismuth (photo d'illustration).

Le Conseil d'État a rejeté la requête conjointe du syndicat Unité Magistrats SNM-FO et de l'association de défense des libertés constitutionnelles qui réclamaient en référé la suspension de l'enquête administrative ordonnée le 18 septembre par le garde des Sceaux à l'encontre de trois magistrats du Parquet national financier (PNF). Confiée à l'Inspection générale de la justice (IGJ), cette enquête vise l'ex-procureure Éliane Houlette (aujourd'hui à la retraite) et deux de ses adjoints, Patrice Amar et Lovisa-Ulrika Delaunay-Weiss.

Elle porte sur le rôle que ces trois magistrats ont pu jouer dans les investigations menées dans le plus grand secret par le PNF, entre 2014 et 2019, en marge de l'affaire Bismuth instruite concomitamment par deux juges d'instruction. Cette enquête préliminaire a conduit à éplucher, durant quelques semaines, les relevés téléphoniques (fadettes) de plusieurs grands pénalistes, d'un juge du siège et d'un journaliste ? certains protagonistes ont même été géolocalisés ? afin d'identifier la « taupe » qui aurait pu informer Nicolas Sarkozy et son avocat, Thierry Herzog, qu'ils étaient sur écoute. Étalée sur plusieurs années, cette enquête n'a donné aucun résultat et a été classée en décembre 2019, quelques mois avant que Le Point n'en révèle l'existence.

Tollé

Cette « affaire dans l'affaire Bismuth » a soulevé un tollé chez les avocats. Dénonçant des « méthodes barbouzes » employées par « une clique de juges qui s'autorisent tout et s'af [...] Lire la suite