PMA : les évêques campent sur leurs positions

Assemblée plénière de la Conférence des évêques de France en novembre 2014, à Lourdes.

Tout change, rien ne change... L'Eglise catholique réaffirme son opposition à la procréation médicalement assistée mais se dit prête au dialogue.

Il y a la forme et le fond. Certes, les évêques catholiques prennent poliment quelques précautions. Mais ils campent irrémédiablement sur leurs positions. Pour ce qui est de l’ouverture de la PMA aux couples de femmes et aux célibataires, c’est non. Et encore non. «Aucune souffrance relative au désir d’enfant ne peut légitimer des procédés de fécondation et des modalités de grossesse qui s’apparenteraient à une fabrication, une marchandisation ou une instrumentalisation d’un être humain au service d’autres êtres humains», écrivent-ils dans un texte, publié jeudi soir.

Rien de nouveau, donc. «C’est de la théologie catholique traditionnelle», relève un théologien, spécialiste des questions éthiques. Pour fonder son opposition à une évolution législative, la Conférence des évêques de France (CEF) estime que la PMA pour toutes soulève un certain nombre de «difficultés éthiques». En écho avec les slogans de la Manif pour tous, elle avance prioritairement l’exigence d’une «référence paternelle pour le bien supérieur de l’enfant». Bref, la famille, aux yeux des évêques, n’est concevable que sur le mode traditionnel «un papa et une maman» présenté comme «la norme éthique fondamentale». «La suppression juridique de la généalogie paternelle porterait atteint au bien de l’enfant qui serait privé de sa référence à une double filiation», explicite le texte de la CEF.

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Pour justifier leur position, les évêques catholiques affirment également s’inquiéter du risque de marchandisation du corps humain, l’ouverture de la PMA à toutes les femmes provoquant une demande supplémentaire de sperme. «Pour remédier à la pénurie prévisible, la tentation serait de rémunérer les donneurs, voire de charger l’Etat d’importer du sperme», pointe le texte épiscopal. Pour finir, les (...)

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