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Pour plusieurs ONG, AXA n'assure pas assez sur le climat

La centrale à charbon RWE, société dans laquelle Axa a des parts, de Frimmersdorf, au nord-ouest de Cologne, en Allemagne, en 2013.

Depuis sa décision pionnière de se désinvestir en partie du secteur du charbon en 2015, l'assureur français n'aurait pas revu à la hausse sa politique de lutte contre le changement climatique.

Axa était exemplaire et pionnier en mai 2015, quand il s’est en partie désinvesti du secteur du charbon, particulièrement nocif pour le climat. Deux ans plus tard, il ne l’est plus, accusent plusieurs ONG dans une note publiée mercredi à l’occasion de l’assemblée générale des actionnaires du géant français de l’assurance et de la gestion d’actifs. «Il est vrai qu’Axa a été le premier de son secteur à s’engager. Mais depuis, le groupe s’est fait devancer. Il s’agit de le rappeler à son rôle de leadership», explique l’auteur de la note, Lucie Pinson, des Amis de la Terre (partenaires de la publication avec Greenpeace Suisse, Re:Common, Sierra Club, The Sunrise Project et Urgewald).

AXA s’est désinvesti des entreprises réalisant plus de 50% de leur chiffre d’affaires dans le charbon. Mais les ONG estiment ce pourcentage beaucoup trop élevé et poussent Axa à aller plus loin, comme l’ont fait entre-temps plusieurs de ses concurrents. «CNP Assurances se montre beaucoup plus ambitieux, avec un taux de 25%», indique ainsi la note, intitulée «Assurer le chaos climatique». Celle-ci pointe aussi que l’un des premiers concurrents d’AXA sur la scène internationale, l’allemand Allianz, a annoncé un désinvestissement des entreprises exposées à plus de 30% dans le charbon, ce qui «explique en partie la différence entre le montant désinvesti par Axa, 500 millions d’euros et celui par Allianz, 4 milliards d’euros». Et ce taux de 30% a aussi été adopté en juin 2015 par le plus gros investisseur public au monde, le Fonds de pension norvégien Norges Bank Investment Management.

Lourdes conséquences pour le climat

Ces questions de seuil n’ont rien d’anodin. Un seuil de désinvestissement de 50% «permet à AXA de continuer d’investir dans des entreprises qui, loin de tourner la page du charbon, (...)

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