"Plusieurs centaines de milliers d'euros": l'université de Toulouse fait le bilan après une occupation illégale

PASCAL PAVANI / AFP

Les dommages collatéraux du climat social tendu qui règne en France depuis plusieurs semaines. Début mai, les derniers étudiants opposants à la réforme des retraites, qui avaient pris possession depuis le 8 mars du Gai Savoir, un bâtiment de l'université Toulouse-Jean Jaurès du Mirail, ont quitté les lieux, en laissant derrière eux des dommages considérables.

"Il faut tout rénover, du sol au plafond, refaire les peintures, remettre les systèmes de sécurité aux normes et rééquiper les salles pédagogiques", dit, à La Dépêche, un responsable de l'établissement resté anonyme, qui évalue les dégâts à "plusieurs centaines de milliers d'euros." Du matériel informatique a également disparu.

Comme l'explique le quotidien régional, les principaux dommages correspondent à des dégradations des peintures et à la destruction de meubles.

"Préserver l'unité"

Sur place, les étudiants avaient mis en place des espaces de dialogues, bientôt rejoints par des éléments extérieurs et isolés de la faculté qui se seraient adonnés à des saccages.

"On voyait passer des sans domicile fixe et des individus vêtus de noir, type black-blocs", explique une autre source.

Cependant, toujours selon La Dépêche, c'est bel et bien l'administration de l'université qui a dans un premier temps refusé l'emploi de la force policière pour faire évacuer les lieux afin "de préserver l'unité." Face à l'impossibilité du dialogue, une plainte a finalement été déposée mi avril. Elle a provoqué le début des départs des occupants.

En terme de dégradations, l'exemple toulousain n'est pas unique. En avril dernier, trois plaintes ont été déposées par la direction de l'université de Caen qui estimait à un million d'euros le coût des dégâts provoqués par des étudiants occupants.

Article original publié sur BFMTV.com